François Légeret coupable, Noël tragique à Vevey. Lantieri. Pseudo-erreur judiciaire ? 7/10

Un point n’a sans doute pas manqué de vous bluffer, vous aussi. Alors que le documentaire est déjà bien engagé, on assiste à l’interview du principal suspect François Légeret. Il commente son affaire avec Frédérique Lantieri, la journaliste de Faites entrer l’accusé, comme s’il était libre.

Et donc par une sorte de rétro-enginerie, basée sur la plupart des épisodes qu’on a vu précédemment, on en déduit hâtivement que cela ne peut pas être lui le coupable.

En effet, dans les affaires habituelles, soit le coupable est en prison et ne peut se prêter à cet exercice, surtout avec cette mise en scène filmique, soit il est innocent ou en stand-by et il peut être autorisé à discourir selon les formes classiques.

C’est oublié que l’on est en Suisse où tout ne se passe pas comme en France. Confer l’itw donné à la reporter Sabine Pirolt où il prétend qu’il a été condamné injustement.

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Début 2006, Ruth Légeret et son amie Marina Studer qui habite avec elle, sont deux vieilles femmes qu’on retrouve mortes dans la maison Légeret. Rien n’est volé, les circonstances de ces assassinats sont très bizarres et la fille de Ruth a disparu. C’est pourtant une histoire de gros sous. Ruth est à la tête d’une immense fortune. Sa bourse est très sollicitée par François. Mais vers la fin 2005, il se pourrait bien qu’elle en ait assez d’aider ce fils adoptif. Les pressions du fils deviennent intolérables.

Rapidement François est dans le collimateur et ses versions n’en finissent pas de changer. Il est condamné par deux fois pour ces crimes. Et maintenant il est incarcéré définitivement.

On n’a jamais retrouvé le corps de sa sœur Marie-José. Ce qui lui a permis de broder une histoire étrange au début, où il lui attribue un rôle.

Et bien entendu, il clame son innocence, mais avec peu de biscuits pour inverser le flux accusateur. Dans ces cas là, on trouve toujours du monde pour crier avec lui au complot et à l’erreur judiciaire. Et le plus souvent cela ne va pas plus loin que le « regardez comme il a l’air gentil, cela ne peut pas être lui ». Les familles des victimes en sont encore plus meurtries.

Les journalistes aiment bien ce qui nourrissent l’antithèse, une bonne façon de relancer l’attention et de vendre du papier. Une mémé confuse pense avoir vu Marie-José à une heure qui donnerait un alibi à François. C’est le « coup » classique qui est monté en épingle. Ce deus ex machina n’infléchira pas la justice.

Les avocats de la défense jouent leur rôle, ce qui fait qu’ils apparaissent vite détestables aux yeux des parties civiles. Pourtant il y a peu de place pour le doute raisonnable qui aurait pu lui profiter et qui est toujours brandi par les acquitators de tous poils.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Faites_entrer_l%27accus%C3%A9

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