Frankie et Johnny. Film Avis. Pfeiffer, Pacino – Résumé. (1991) 4/10

Temps de lecture : 7 minutes

Fatiguant.

Pas toujours la même eau de rose, qui coule dans le fleuve romance ? Moi, je crois que si.

Une bluette des années 90, qui semble tout droit venue des années 60.

On assiste à des scènes de vie ordinaire de petites gens, dans un modeste restaurant de New York.

Certains viennent d’arriver, d’autres sont là depuis longtemps.

Une serveuse a fait son temps. Son décès posera le problème de la solitude. Les personnages non casés se poseront de graves questions sur leur avenir.

D’autres ne sont pas encore à l’âge canonique. Chacun a ses tracas, ses amourettes. Tout le monde s’affaire. Contraints et forcés par leur triste condition, ils plaisantent et se soutiennent.

Michelle Pfeiffer a été la jeune rebelle mâcheuse de chewing-gum de Grease 2, dix ans avant. Progressivement elle est devenue un personnage de jolie blonde énigmatique, sérieuse et passablement inaccessible.

Là, elle interprète une employée entre deux âges, avare en sourires, façon nana à problèmes. Elle aussi, attend le prince charmant. Sans trop y croire.

Un problème souvent rencontré chez les femmes qui vont vers leur 40 ans. Elles oscillent entre la paresseuse résignation et la prise de risque. Leur manque d’enthousiasme risque de faire capoter n’importe quel projet. En tout cas c’est ma théorie.

Le rôle masculin est tenu par

Fatiguant.

Pas toujours la même eau de rose, qui coule dans le fleuve romance ? Moi, je crois que si.

Une bluette des années 90, qui semble tout droit venue des années 60.

On assiste à des scènes de vie ordinaire de petites gens, dans un modeste restaurant de New York.

Certains viennent d’arriver, d’autres sont là depuis longtemps.

Une serveuse a fait son temps. Son décès posera le problème de la solitude. Les personnages non casés se poseront de graves questions sur leur avenir.

D’autres ne sont pas encore à l’âge canonique. Chacun a ses tracas, ses amourettes. Tout le monde s’affaire. Contraints et forcés par leur triste condition, ils plaisantent et se soutiennent.

Michelle Pfeiffer a été la jeune rebelle mâcheuse de chewing-gum de Grease 2, dix ans avant. Progressivement elle est devenue un personnage de jolie blonde énigmatique, sérieuse et passablement inaccessible.

Là, elle interprète une employée entre deux âges, avare en sourires, façon nana à problèmes. Elle aussi, attend le prince charmant. Sans trop y croire.

Un problème souvent rencontré chez les femmes qui vont vers leur 40 ans. Elles oscillent entre la paresseuse résignation et la prise de risque. Leur manque d’enthousiasme risque de faire capoter n’importe quel projet. En tout cas c’est ma théorie.

Le rôle masculin est tenu par Al Pacino. Un petit escroc solitaire, sorti de prison, et qui fait tout pour se réhabiliter. Al Pacino a l’intuition que Pfeiffer pourrait être la femme de sa vie.

Autant le dire tout de suite, je n’aime pas cet acteur. Je trouve son jeu limité et répétitif. Et puis cette exhibition permanente de testostérone, avec cette voix de sous-Rambo (en V.O. comme en français) ! Et ce cantonnement dans des rôles de mauvais garçon ténébreux, très rital et un peu plouc !

Pas mal de choses séparent nos futurs tourtereaux. C’est d’ailleurs patent, déjà en tant qu’acteurs. Qu’est-ce qu’il y a de plus opposé que cette blonde réservée et ce brun envahissant ? Et dans le film, cette femme qui file droit et cet ancien taulard ?

Le cheminement amoureux d’Al Pacino est torturé. Bien qu’il en pince pour Pfeiffer, il commence avec d’autres. D’abord une prostituée au sortir de prison. Puis une collègue de travail. Il n’arrive pas à jouir. Voilà, c’est explicite dans le film.

Le rapprochement avec Pfeiffer est incertain, il se fait par petits pas. Il démarre sur les chapeaux de roue, avec une drague directe et intuitive. S’ensuivent des attentions plus délicates. Enfin, notre homme d’action, se livrera à une sorte de psychanalyse de la dulcinée. Le coup de la blessure secrète (*) Il en ressortira que Michelle est bloquée, parce qu’elle a été brutalisée et qu’elle ne peut pas avoir d’enfant.

A partir de là, selon le scénario, tout devrait s’éclaircir et on pourra construire une vraie relation. Et en effet, après un court suspense, le film se termine « au clair de lune », sur une musique de Debussy. Une fanfare de l’amour.

Il manque toujours un regard sur la suite, dans ces histoires de couples repus. Quelques minutes de visibilité à 3, 5 et 20 ans par exemple, devraient être obligatoires. Pas que je sois un indécrottable mécréant, mais plutôt pour relativiser, ce qui semble une « leçon » dans ce type de film.

Bon je sais, je plombe l’ambiance. Les spectateurs du genre préfèrent cet instant où roulent les galets sur la plage, dans ce merveilleux, ce miraculeux voyage de l’amour (**)

Au début des années 90, on était assez direct sur le sexe. Ici on parle ouvertement des tentatives du héros, de ses succès, de ses échecs. On affiche également une sympathie pour les homosexuels.

Ce dernier point deviendra un must dans les décennies suivantes. Il en sera de même avec l’étalage obligatoire d’un quota de minorités.

Le respect contractuel des animaux, l’étalage des idéologies de défense de la nature, ce sera plus tard.

Bientôt avec cet encombrant ensemble déclaratif, il n’y aura plus de place pour le film lui-même.

Comme toujours le cinéma est daté par les accessoires. Les magnétoscopes passaient alors pour le sommet de la technologie. Ils étaient à peine accessibles. La fascination de Pfeiffer pour cet objet déifié, s’est largement estompée.

Pour situer temporellement, c’était aussi l’époque des premières Renault Clio ou des Citroën XM… moins aux USA. Personnellement vue l’ambiance surannée, j’y verrais plutôt des 404 et des DS.

Il y a de mignons échanges filés, quand les personnages révèlent progressivement leur âge, en rajoutant au fur et à mesure des années. Le compteur s’arrête à 46 ans pour l’homme et 36 ans pour la femme. Cela dit, Al Pacino a 51 ans en réalité, et Pfeiffer n’en a que 33 !

C’est donc un film un peu fatiguant et qui met en scène des personnages fatigués de la vie. Je vais me coucher.

(*) Blessure secrète ?

« Alors actrice débutante, Michelle Pfeiffer fait la connaissance d’un couple qui dirige une secte basée sur la métaphysique et le végétarisme. Ce couple l’aide à résoudre ses problèmes de dépendance à l’alcool et au tabac, l’actrice leur donne en contrepartie de très importantes sommes d’argent et tombe sous leur emprise. Rencontré à ses cours d’art dramatique, elle se lie alors à Peter Horton, un autre acteur novice, qui l’aide à se défaire de l’influence du couple en lui présentant d’autres personnes qui ont fait partie de sectes et ont réussi à s’en sortir. Elle restera végane » Wikipédia.

(**) «Deux Enfants Au Soleil» chanson de Jean Ferrat

. Un petit escroc solitaire, sorti de prison, et qui fait tout pour se réhabiliter. Al Pacino a l’intuition que Pfeiffer pourrait être la femme de sa vie.

Autant le dire tout de suite, je n’aime pas cet acteur. Je trouve son jeu limité et répétitif. Et puis cette exhibition permanente de testostérone, avec cette voix de sous-Rambo (en V.O. comme en français) ! Et ce cantonnement dans des rôles de mauvais garçon ténébreux, très rital et un peu plouc !

Pas mal de choses séparent nos futurs tourtereaux. C’est d’ailleurs patent, déjà en tant qu’acteurs. Qu’est-ce qu’il y a de plus opposé que cette blonde réservée et ce brun envahissant ? Et dans le film, cette femme qui file droit et cet ancien taulard ?

Le cheminement amoureux d’Al Pacino est torturé. Bien qu’il en pince pour Pfeiffer, il commence avec d’autres. D’abord une prostituée au sortir de prison. Puis une collègue de travail. Il n’arrive pas à jouir. Voilà, c’est explicite dans le film.

Le rapprochement avec Pfeiffer est incertain, il se fait par petits pas. Il démarre sur les chapeaux de roue, avec une drague directe et intuitive. S’ensuivent des attentions plus délicates. Enfin, notre homme d’action, se livrera à une sorte de psychanalyse de la dulcinée. Le coup de la blessure secrète (*) Il en ressortira que Michelle est bloquée, parce qu’elle a été brutalisée et qu’elle ne peut pas avoir d’enfant.

A partir de là, selon le scénario, tout devrait s’éclaircir et on pourra construire une vraie relation. Et en effet, après un court suspense, le film se termine « au clair de lune », sur une musique de Debussy. Une fanfare de l’amour.

Il manque toujours un regard sur la suite, dans ces histoires de couples repus. Quelques minutes de visibilité à 3, 5 et 20 ans par exemple, devraient être obligatoires. Pas que je sois un indécrottable mécréant, mais plutôt pour relativiser, ce qui semble une « leçon » dans ce type de film.

Bon je sais, je plombe l’ambiance. Les spectateurs du genre préfèrent cet instant où roulent les galets sur la plage, dans ce merveilleux, ce miraculeux voyage de l’amour (**)

Au début des années 90, on était assez direct sur le sexe. Ici on parle ouvertement des tentatives du héros, de ses succès, de ses échecs. On affiche également une sympathie pour les homosexuels.

Ce dernier point deviendra un must dans les décennies suivantes. Il en sera de même avec l’étalage obligatoire d’un quota de minorités.

Le respect contractuel des animaux, l’étalage des idéologies de défense de la nature, ce sera plus tard.

Bientôt avec cet encombrant ensemble déclaratif, il n’y aura plus de place pour le film lui-même.

Comme toujours le cinéma est daté par les accessoires. Les magnétoscopes passaient alors pour le sommet de la technologie. Ils étaient à peine accessibles. La fascination de Pfeiffer pour cet objet déifié, s’est largement estompée.

Pour situer temporellement, c’était aussi l’époque des premières Renault Clio ou des Citroën XM… moins aux USA. Personnellement vue l’ambiance surannée, j’y verrais plutôt des 404 et des DS.

Il y a de mignons échanges filés, quand les personnages révèlent progressivement leur âge, en rajoutant au fur et à mesure des années. Le compteur s’arrête à 46 ans pour l’homme et 36 ans pour la femme. Cela dit, Al Pacino a 51 ans en réalité, et Pfeiffer n’en a que 33 !

C’est donc un film un peu fatiguant et qui met en scène des personnages fatigués de la vie. Je vais me coucher.

(*) Blessure secrète ?

« Alors actrice débutante, Michelle Pfeiffer fait la connaissance d’un couple qui dirige une secte basée sur la métaphysique et le végétarisme. Ce couple l’aide à résoudre ses problèmes de dépendance à l’alcool et au tabac, l’actrice leur donne en contrepartie de très importantes sommes d’argent et tombe sous leur emprise. Rencontré à ses cours d’art dramatique, elle se lie alors à Peter Horton, un autre acteur novice, qui l’aide à se défaire de l’influence du couple en lui présentant d’autres personnes qui ont fait partie de sectes et ont réussi à s’en sortir. Elle restera végane » Wikipédia.

(**) «Deux Enfants Au Soleil» chanson de Jean Ferrat

https://fr.wikipedia.org/wiki/Frankie_et_Johnny_(film,_1991)

Al Pacino
Michelle Pfeiffer
Hector Elizondo
Nathan Lane
Kate Nelligan

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