High Flying Bird. Avis Film netflix Soderbergh. Résumé. (2019) 6/10

Temps de lecture : 2 minutes

Film netflix low cost.

Honnêtement, je n’ai pas tout compris.

D’abord c’est un sujet sur le sport de haut niveau et ça m’échappe un peu.

Et d’autre part tout ce vocabulaire technique, je l’ai consommé en anglais.

Mais non !

Ce n’est pas un énième film thuriféraire sur la sainte sueur des dieux du stade.

Ni une apologie de l’effort, ni une guimauve sur le « triomphe de la volonté ».

Définitivement pas un « tribute » à Leni Riefenstahl !

Un film sur le basket ?

D’emblée il y avait de quoi me faire peur.

En toile de fond il y a bien ce « basketball » idolâtré par le grand public américain. Et on serait plutôt foot par ici et donc nous n’avons pas forcément le même référentiel.

Mais c’est une approche plus intéressante me semble-t-il qu’un simple film sur ce sport et ses héros.

En effet on y voit surtout certains dessous pas très propres de la toute puissante NBA et du petit monde qui tourne autour… en jet avec des crédits illimités ou… à pied avec sa carte bancaire refusée.

On assiste à un jeu de poker intéressant avec tout le « binz » des rapports de force et des tractations nécessaires pour valoriser les athlètes et/ou les faire passer d’une écurie à l’autre.

Sujet lourd mais il y a quelque chose qui reste fluide là dedans. Ce n’est quand même pas révolutionnaire !

On échappe donc largement aux allégoriques « exhibitions » sportives. J’insiste.

Mais le réalisateur Steven Soderbergh a cédé quand même à certaines conventions. Comme ce rituel US de l’homme seul en lutte contre l’organisation. Ou ces retournements de situations avec le classique qui perd gagne à la fin. Un peu facile !

Sans oublier la vidéo virale qui est en passe de devenir un élément obligé des nouveaux scénarios.

Manifestement les acteurs ne sont pas mauvais. En particulier l’agent sportif joué par André Holland (40 ans). Il est toujours sur le fil, à deux doigts de se faire virer et il tient toute l’histoire à bout de bras.

On sent là de la modestie, de la subtilité, de l’imprévisibilité, de la crédibilité.

Sonja Sohn en impresario directe et sans trop d’états d’âme est bonne.

Kyle MacLachlan n’est pas mon acteur préféré mais il tient bien son personnage de dirigeant puissant au sommet de l’organisation et qui mouille son maillot.

Rien à dire non plus sur les sportifs à la fois plus simples mais aussi moins caricaturaux qu’on nous les présente habituellement. Melvin Gregg assure en jeune poulain parfois à côté de ses… baskets.

Il y a même des incises avec de vrais basketteurs (Reggie Jackson, Karl-Anthony Towns et Donovan Mitchell) qui s’expriment librement, façon cinéma vérité.

La prise de vue est curieuse. Par exemple l’objectif montre une franche distorsion. Les murs sont courbes. Il paraît que c’est tourné avec un iPhone 7. Cela n’est pas flatteur pour Apple. Ils auraient mieux fait d’acheter pour le même prix un Sony Alpha 4k avec un bon zoom.

Cela fait peut être le buzz mais ce n’était pas indispensable.

L’enchaînement des plans d’une même séquence est parfois un peu bizarre et bricolé. Les éclairages sont rares et approximatifs. C’est fait à la va vite.

Et cela ne contribue pas nécessairement au naturel du film.

Ce n’est donc pas du cinéma léché mais un exercice de style un peu convenu et qui montre les limites du low cost.

https://fr.wikipedia.org/wiki/High_Flying_Bird

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