Anthony Mann est un réalisateur sérieux. Quand il aborde un western, il va au bout de sa démarche et nous sort un film de qualité.
Le scénario de l’Homme de l’Ouest obéit à une trame très classique, mais s’est exposé avec le plus grand soin.
Gary Cooper est au centre de cette histoire. Il faut un moment pour découvrir la complexité de son personnage. D’abord ce n’est qu’un homme simple qui va voyager en train. Rien de bien particulier. Il est poli et assez ouvert aux autres. Ce taiseux, nous en dira un plus chemin faisant. Il est à la recherche d’une institutrice à amener à son village. L’argument en fait immédiatement un homme bien.
Le train va subir une attaque de far-west. Lui, une chanteuse et un joueur de cartes vont se retrouver dépouillés et en rase campagne. Ils rejoignent à pied une vieille ferme délabrée. Pas de chance elle est occupée par les bandits qui les ont dévalisé.
L’histoire se corse, car le chef est l’oncle de notre Gary. On apprend que ce vieux l’a éduqué pour le vol, la délinquance et le meurtre. Mais on comprend vite que Gary s’en est sorti. Pourtant il feint de reprendre ses mauvaises habitudes. Il reste prudent et veut aussi sauver ses deux compagnons d’infortune. Il fait double jeu. Il déclare qu’il est le mari de la belle afin de la préserver d’éventuels viols par la bande.
Il y a tout un tas d’interactions entre les personnages. A qui faire confiance ou non, that is the question de vie ou de mort.
Le tout suit le crescendo classique, avec moultes défis et bagarres. Cela se termine en apothéose de violence. Gary tue son mauvais père symbolique (l’oncle pervers). Et les deux plus gentils peuvent partir paisibles au soleil couchant.
Cooper est impeccable droit dans ses bottes.
Julie London se débrouille très bien en attirante chanteuse (ce qu’elle est dans la vraie vie aussi)
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Homme_de_l%27Ouest
- Gary Cooper
- Julie London
- Lee J. Cobb
- Arthur O’Connell
- Jack Lord
- John Dehner
- Royal Dano
- Robert J. Wilke
- Frank Ferguson
