Horribilis (2006) 6/10 Elizabeth Banks

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Cela se passe de nos jours, dans cette Amérique profonde qui aime la musique country.

C’est un village paumé, où il y a pas mal de freaks pas très nets et des culs terreux.

Une jeune femme sort du lot. Elle est incarnée par la mignonne Elizabeth Banks. La belle est mariée au gars le plus riche du coin. Le mec est dominateur et pas fin du tout. Il est interprété par le sinistre Michael Rooker. Il exige des rapports, mais elle est loin d’être emballée. Dépité, il part un soir dans un bouge du coin et se dégote une nana. Les deux vont dans les bois faire leur petite affaire.

Pas de bol, une météorite un peu spéciale est tombée juste à côté. A partir de là, les choses se gâtent sérieusement et cela ne va qu’empirer. Un cocon infecte est en train de pousser à leur côté. Cette bizarrerie envoie un projectile mi-fléchette mi-asticot. Il percute la tête du mari en goguette. Cela pénètre sa cervelle.

Désormais il sera habité par ce machin et son apparence va sérieusement changer. Mais pas tout le temps. Des fois, les apparences seront à peu près maintenues. D’autres fois, il aura de pseudopodes qui sortiront de son corps. Ces protubérances dégueulasses pénétreront le ventre d’autres victimes pour en prendre la substance et en faire des extensions de lui-même. C’est comme cela. Et du coup, il est lui au centre de l’affaire. Les trucages sont de qualité.

Au tout début, il sera encore présentable et deviendra même plus galant et amoureux de sa chère épouse Elizabeth. Elle verra ces transformations « bénéfiques » mais aussi les transformations répugnantes.

Femme de principe, elle tachera de garder le contact, malgré son dégoût bien compréhensible. Elle s’est mariée pour le meilleur et pour le pire. Mais comme la « chose » finit par prendre des proportions et des formes incompréhensibles, elle sera bien obligée de rompre ses vœux d’amour éternel, tels que prononcés lors de son mariage. Elle le fait à regret car le monstre-mari a quand même une certaine « humanité ».

Les flics du coin sont des bras cassés. A part celui qui est joué par Nathan Fillion et qui en pince pour elle. Il fera son possible.

Les contaminations vont se faire à présent à partir de limaces de la taille d’un rat. Mais ce sont toujours des émanations de l’époux. Ces horreurs vont tenter de pénétrer les corps par la bouche pour étendre sa base. Et comme ces êtres rampants et gluants sont gros, ils passent mal et laissent le temps à certaines personnes agressées de les extirper. C’est la base du suspense, que de laisser une petite chance aux victimes.

Dit comme cela, ce scénario est bien entendu l’occasion de se donner à fond dans le Gore. Et ça y va de bon coeur. Tout l’attirail y passe. On voit principalement de classiques zombies, avec leur démarche si particulière. Ils se déplacent avec une lenteur proverbiale, qui donne du répit aux pourchassés. Généralement le problème, c’est surtout le nombre et l’endurance des assaillants.

On a droit au salut in extremis des gentils et à la scène de voiture qui ne démarre pas. C’est toujours la même, à peu de chose près, depuis La Nuit des morts-vivants (1968) de George Romero.

Mais le film est avant tout Creepy et assez distancié. En ce sens qu’il peut être vu avec un certain recul humoristique. En tout cas je l’ai visionné ainsi. Comme il émane une sorte de la ligne claire, on peut parler d’une ambiance BD.

Ce n’est pas de l’angoisse froide et dure, mais des surprises successives. Ces « inventions » sont parfois drôles. On peut compter sur les dialogues décalés qui vont avec.

C’est le paradoxe de ces films stressants, que d’apporter de la détente. Et ici tout particulièrement. Car malgré les apparences, ce n’est pas bien méchant.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Horribilis

Nathan Fillion Elizabeth Banks Gregg Henry Michael Rooker Tania Saulnier

horribilis pour le meilleur et pour le pire

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