Il y a un “cinéma d’auteur” pour cinéphiles initiés, c’est un fait.
A cela, on peut opposer un “cinéma plaisir” plus palatable, pour spectateurs moins avertis.
Mais ce n’est pas une barrière étanche. Encore faut-il que l’on prenne sont temps, pour se former et être en mesure de surmonter ses défiances naturelles. Cela ne tombe pas sous le sens.
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Par contre il y a un prétendu “cinéma d’auteur” qui verse franchement dans le “cinéma déplaisir” et dont l’amateurisme évident n’est pas bien gai. Je ne vois pas trop comment le défendre.
Jauja prend le parti d’être inconfortable, déjà par cette contrainte d’un petit format presque carré et ces images vieillottes. Et puis cela parle en danois, en espagnol, en français… sous-titrage obligé.
Le sujet est lui même passablement barbant. C’est l’histoire d’un père perdu dans une Patagonie sans pratiquement âme qui vive et qui va chercher sa fille fugueuse dans la pampa. Et cette pirouette vers la fin qui tend à faire croire que ces aventures macabres n’étaient qu’un mauvais rêve. Plus personne n’utilise des ficelles pareilles.
Et puis, il y a quelques tentatives d’innovation. Mais c’est assez triste aussi, comme de nous montrer un onaniste qui se fait plaisir dans une source d’eau chaude. Quel exploit !
Et même si le célèbre Viggo Mortensen honore de sa présence ces petits bouts d’art et d’essais (infructueux), c’est si maladroitement juxtaposé qye je ne marche pas tout de même.
Le réalisateur Lisandro Alonso a commencé assez tôt dans le cinéma, mais visiblement il n’a pas fait beaucoup de progrès.
Le film a cependant une vertu indiscutable, son rythme lent tend à nous endormir. Aucun insomniaque doit pouvoir lui résister. Vive le « cinéma thérapeutique ».
Par contre il tend à augmenter la constipation chez les personnes qui y sont sensibles.
Ce film est une arnaque intellectuelle dans laquelle nos critiques les plus bêtes tombent tête baissée.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jauja_(film)
Viggo Mortensen
Ghita Nørby
Viilbjøfrk Malling
