Justine Triet, mur des cloches. Subventions, mal français. Rentabilité et création. 8/10

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Sous prétexte qu’il y a eu jadis des artistes maudits qui crevaient la dalle, on devrait en toutes circonstances soutenir la création, quelle qu’elle soit et à grand renfort de subsides étatiques. C’est un mythe qui fait beaucoup de mal et est totalement contre-productif.

Ce raisonnement “gauchi” provient d’un clan bien spécifique, qui s’institue en guide et qui partage la même ligne de pensée. Ils ont trouvé une tribune à Cannes avec Justine Triet.

C’est un faux ami de premier ordre, qui va tuer la qualité à plus ou moins court terme.

A force de surenchérir quant à une supposée exception culturelle française, on aboutit à goinfrer des mammouths qui n’ont aucune raison d’être et de prospérer.

De plus, toute la chaîne est du même sang. Et cela va de la critique aux réalisateurs, en passant par les bailleurs de fond institutionnels. Ils prospèrent en vase clos sans se soucier aucunement de l’avis du public. Au contraire il le méprise. C’est tout contenu dans le mot « rentabilité » qu’ils méprisent profondément. Cela provient d’un remugle marxiste éculé, qui consiste à dire que l’argent c’est sale et peu ou prou du vol. Donc c’est doublement méprisable. Par voie d’un syllogisme stupide, la résultante devient : plus cela rapporte, plus il faut c’est un diable dont il faut se méfier.

Et pour enfoncer le clou, Justine Triet prétend qu’en privilégiant la « rentabilité » on tuerait la création.

Outre le mépris pour ce qui marche vraiment et satisfait le public, il y a là derrière un raisonnement imbécile. Justine Triet ose dire une ânerie majeure au dernier festival sur la Croisette, avec une amplification vers le monde entier : “Il y a un glissement lent vers l’idée qu’on doit penser à la rentabilité des films”. Le fait même d’y penser est un péché mortel ! Et bien entendu on entend déjà les applaudissements de l’ultra-gauche qui n’est plus à une déconnante près.

Non, la création est parfaitement libre. Pour le cinéma par exemple, il n’y a quasiment plus d’obstacles financiers, avec les nouveaux appareils très peu coûteux.

Allez-y créez, faites vos preuves, rien ne vous en empêche. Mais n’obligez pas les salles ou la télé à agrandir les déficits en leur imposant quelque chose d’irregardable. Ça c’est votre problème, pas le notre.

Non, ce que revendiquent ces parasites c’est qu’on leur achète de la notoriété. On est vraiment dans l’arrogance et le délire absolu.

Et puis objectivement la production subventionnée, dans son immense majorité, c’est de la daube immonde. Absence totale d’idée sur un fond mièvre alourdi des nouveaux conformismes de la plus mauvaise modernité. Avec un peu d’objectivité, on ne peut que considérer que pratiquement tout est à jeter. D’ailleurs pratiquement rien là dedans ne passe l’épreuve de la frontière. Alors que beaucoup du bienheureux sursaut du cinéma étranger est visible chez nous, sauf obstacle de nos esprits bornés et totalitaires. Et là il y a des pépites, même si pour l’instant notre peuple abruti par les oukases de nos soit-disant élites n’ont pas encore le goût assez développé pour en apprécier certaines audaces.

Un exemple hyperbolique dans le monde de l’opéra :

Voir le lien : valerie-chevalier-parasites-subventionnes-a-90 %

Mme Valérie Chevalier, en charge de l’opéra montpelliérain, ose nous dire qu’un financement qui repose à 90 % sur des fonds publics, n’est pas encore assez ! France-Inter par la voie d’un complaisant Bruno Duvic la questionne mollement. Aucune allusion au rapport de la chambre régionale des comptes qui souligne les dérives, ni pour la désaffection du public auquel on inflige des créations ineptes et fort éloignées de ses choix. Cela donne l’affligeant « Opéra Climat », un manifeste pseudo-écolo d’une lourdeur et d’une prétention infinies.

Autre exception française issu des mêmes idées et du même sérail. Les intermittents du spectacle ne doivent pas se salir les mains, lorsqu’ils sont en stand-by. Même le terme chômage est trop lourd pour eux. Ils ne faut pas leur faire de la peine.

Justine Triet est devenue la porte parole de la production française de mauvaise qualité et des assistés qui en vivent. Consternante prestation de tout ce petit monde de l’entre soi du cinéma et du spectacle en France.

Front commun de la gauche tordue :

La ministre de la culture, Rima Abdul-Malak ne fait que dire la vérité : « Dans le discours de Justine Triet, il y a clairement un fond idéologique d’extrême gauche »

Les soutiens sont tous politisés :

Le Parti Communiste français, avec son président Fabien Roussel, qui est une vrai cloche à lui tout seul. L’inépuisable et dangereux manager de l’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon…

On peut aussi épingler au mur des cloches, Julie Gayet qui lui apporte le soutien de la gauche ventripotente (cf la vespa du “normal”). Sarah Legrain de LFI…

***

Je suis un peu déçu que le jury fut présidé par Ruben Östlund.

https://librecritique.fr/le-horla-rate-francais-subventionne-desseigne-ravel-bouillon-soualem-2-10/

https://www.senat.fr/rap/r02-276/r02-27617.html

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