Le très respecté romancier Romain Gary s’est lancé dans un domaine qu’il ne comprend manifestement pas, la réalisation.
Ce film, qui ne mérite même pas d’être catalogué série B, est indigent tant dans la forme, que dans le fond. Et d’ailleurs quel fond ? Un pamphlet censé mettre à nu les réseaux de la drogue ? Je ne crois pas du tout à cet alibi.
Il veut nous dégoûter de la drogue ? Il nous dégoûte surtout de cet imbuvable niaiserie cinématographique, en prenant le risque de se décrédibiliser.
Même sa femme, la célèbre Jean Seberg, devient grotesque devant sa caméra. Ses expressions sont forcées, rien ne colle.
James Mason, Stephen Boyd et Curd Jürgens pataugent également. Rien que des clichés maladroits. Quel gâchis !
Il est rare qu’on atteigne un tel niveau d’incurie. C’est strictement inregardable. J’ai l’affreuse impression qu’on plafonne dans le premier degré. On ne peut même pas y voir un pied nez d’artiste blagueur.
Voilà un dernier chapitre qu’il aurait du ajouter à l’autobiographique roman La Promesse de l’aube, en espérant qu’il ait pu nous amuser de cela, avec toute la finesse qu’on lui connaît par ailleurs, pour se moquer de ses faux-pas.
Cela a le goût de cette chaussure en caoutchouc, qu’il nous dit avoir consommé in extenso, pour plaire à une gamine alors qu’il était encore un enfant.
https://www.imdb.com/title/tt0068801/