King Kong (1933) 6/10 film contre nature. Mais rigolo quand même.

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King Kong nous fait l’honneur de sa première visite au cinéma, en 1933. Ici même.

Et depuis, la huitième merveille du monde (the eighth wonder of the world) est racontée invariablement de la même manière.

Carl Denham (Robert Armstrong) est aux abois. Il doit faire un film pour sortir la tête de l’eau. Mais curieusement, jusque là, il n’a fait que des longs métrages peuplés d’hommes. Les producteurs lui donnent l’ordre d’adjoindre une vedette féminine désormais, pour ratisser plus large.

Aucune candidate à l’horizon et pourtant le bateau doit absolument partir. « Heureusement », nous sommes au moment de la grande dépression. Il cueille donc la première venue Ann Darrow (Fay Wray). Elle est en train de voler une pomme. Il la sauve et embarque cette petite, désespérément blonde.

La destination de l’expédition est bien mystérieuse. Il s’agit d’une île étrange perdue près de Sumatra, dont les rares initiés disent bien des choses.

Rapidement, ils arrivent sur les lieux. Des sauvages angoissés se livrent à d’étranges rites, au devant d’une enceinte cyclopéenne.

Dévoilons à présent le mystère, qui n’en est plus trop un au vingt-et-unième siècle.

Une gigantesque créature simiesque réclame une jeune femme régulièrement.

  • On se demande d’ailleurs toujours ce qu’il lui veut.
  • Il ne la mange pas, semble-t-il.
  • Et il serait bien en mal de l’honorer avec son gigantesque « truc ».
  • Il joue sans doute à la poupée avec elle. Et en effet le monstre maladroit a un coeur d’or. Un peu comme dans Frankenstein, il est sentimental, mais il ne faut pas trop le brusquer.

Les indigènes sont des gros malins. Ils veulent échanger celle des leurs qui est promise au singe géant avec cette insignifiante blondasse.

Le valeureux marin Jack Driscoll (Bruce Cabot) va tout faire pour la sortir de ces griffes là. On ne rigole pas sur « Île du Crâne » (Skull island). Il y a même des dinosaures. Et donc les aventures sont nombreuses.

Il parvient à ses fins. Mais ce n’était pas vraiment une bonne idée, de capturer la créature poilue. Surtout pour l’exhiber dans une foire à New-York. D’autant plus que le gorille, dopé à l’hormone de croissance, en pince toujours pour la belle.

Et on termine bien sûr, par cette scène qui est désormais dans toutes les têtes, celle de l’escalade funeste de l’Empire State Building.

Le film a marqué son époque. Mais à présent, les trucages de carton pâte et les superpositions de scènes filmés, font plutôt sourire.

Hollywood a bien compris que ce sujet pouvait parfaitement être ravivé, grâce aux évolutions de la technique. Ils ne s’en sont pas privés.

Il n’en demeure pas moins vrai qu’on ignore toujours ce que cet être bizarroïde fait là, surtout en un unique exemplaire, sans ascendants, sans descendants (on lui en trouvera un par la suite).

Et on se demande toujours à quoi tient son attirance pour les blondes. Il est une loi de la nature qui est bafouée ainsi : les crapauds aiment les crapauds et nous trouvent très moches. Idem pour les grands singes et tout le reste de la faune.

Qu’est ce qu’on ne dirait pas si l’un d’entre nous s’amourachait d’un ou d’une gorille ! Ce film est contre nature, préservez-en vos enfants !

ps: précisons qu’il n’y aucun rapport entre l’avénement de Hitler au pouvoir en 1933 et l’irruption à l’écran de ce grand singe, la même année. Vu que ce dernier est bien plus gentil.

https://fr.wikipedia.org/wiki/King_Kong_(film,_1933)

Fay Wray
Robert Armstrong
Bruce Cabot

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