La folle histoire de Max et Léon (2016) 2/10

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Les sous-bidasses font de la HD

Le procédé est simple. On part de la fin, où l’on voit nos héros franchouillards en costumes SS (Hugo Boss). Et nous fait un énorme flash back, pour tenter d’amener la foultitudes de mauvais gags, qui vont expliquer les incessants changements de costumes de nos Fregoli.

C’est l’éloge de la bêtise et du graveleux. L’humour est de type tarte à la crème, arroseur arrosé, comique de répétition, maladresses, chutes et quiproquos… et la grande leçon consiste à dire que l’habit ne fait pas le moine. On nous sert les clichés les plus miteux sur la résistance, la collaboration, la délation et les occupants. Tout en feignant de se la jouer distancié. On est effectivement dans les Very Bad Blagues et la parodie de la parodie.


Pour tenter de faire le buzz, ils traitent même de façon polémique le sort des juifs. Ils espèrent sans doute que les reproches qu’on pourrait leur faire, amèneront un peu de lumière médiatique sur ce navet.

On sent que, faute d’imagination, ils ne font qu’emprunter ici ou là. On a même une mini comédie musicale à un moment. Ce qui traduit en langage blogducinema devient « Truffé de références truculentes, audacieuses et malicieuses… » -Comprenez bien que la malice la truculence et l’audace sont en amont de leur « œuvre », mais la formulation fait illusion.

Et bien entendu ils s’applaudissent très fort – la claque !

C’est totalement surjoué et indigeste. C’est particulièrement vrai pour le pseudo duo comique Grégoire Ludig et David Marsais. Ces deux squatters du Palmashow, et qui sont quasi inconnus en dehors des amateurs des coussins péteurs… manifestement se la pètent. Vous voulez un repère ? Ils ont sévi sur la chaîne de Cyril Hanouna.

Il y a un ton « revisite de notre histoire pour les nuls » à la Astier (Kaamelott et tous les sous-produits). Mais comme ici c’est sans talent, sans inventivité, cela tombe complètement à plat.

Pour tenter d’animer ce spectacle affligeant, ils ont appelé à la rescousse un tas de personnes plus ou moins célèbres : Kad Merad, Florence Foresti, Simon Astier, Philippe Duquesne, Nicolas Marié, Dominique Pinon, Dominique Besnehard, Bernard Farci, Bruno Wolkowitch, Christopher Lambert…

Cela gonfle l’affiche mais cela ne sauve pas ce bébé laideron.

La note de 2/10 est particulièrement salée mais elle est à l’image de ce gâchis monumental, à 11 millions d’euros. Comment peut-on oser faire de tels produits en 2016, alors qu’il y a ici ou là des talents encore cachés qui ont tant besoin de moyens, y compris dans la veine comique ! Et croyez-moi j’aime rire et je n’héberge pas un balai dans mon fondement.

D’ailleurs quelque part ils m’ont quand même bien fait rigoler : figurez-vous que le film a fait États-Unis 543 $ de recette aux USA. J’ai bien écrit cinq cent quarante trois dollars et pas un de plus (wikipédia)

Il faut à tout prix desserrer l’étau mortel dans lequel se trouve le cinéma actuel. Ou plutôt il faut achever ce cycle au plus vite et enfin passer à des choses regardables et intelligentes. Comme on en voit par exemple dans une multitude d’autres cinémas nationaux.

Plus tôt ce cinéma là sera mort et enterré, plus vite on tournera la page.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Folle_Histoire_de_Max_et_L%C3%A9on


Grégoire Ludig

David Marsais
Bernard Farcy
Dominique Pinon
Alice Vial
Envoi
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