La loi du silence. Hitchcock contre Montgomery Clift. 7/10

Le titre anglais « I Confess » est plus intéressant. Même si pour aller au fond du sujet, il aurait fallu dire tout simplement « secret de la confession ».

J’ai rajouté Hitchcock contre Montgomery Clift, car les deux ne se sont pas compris pendant le tournage. Ce n’est pas forcément un handicap. On peut imaginer que cela doit rajouter une épaisseur au jeu d’un Clift malmené.

On est en présence d’un film plus que correct d’Alfred Hitchcock. Je dis cela, pourtant je ne suis pas un soutien indéfectible du bonhomme. Loin s’en faut.

Mais ici, la tension dramatique est bien palpable, l’intrigue est loin d’être nulle, la logique prime et le rythme est soutenu.

Bien sûr qu’on envisage depuis le début, que c’est la femme du vrai meurtrier O.E. Hasse qui va craquer. Donc pour ce fameux « suspense », dont Hitchcock est supposé être le roi, on repassera.

La ville de Québec ne change pas grand-chose. A moins qu’on y soit davantage catholique qu’aux USA. Les protestants ne pratiquant pas la confession.

Le mérite de ce bon rendu, on le doit beaucoup aux acteurs.

Montgomery Clift est très bon en cureton injustement accusé. Ces rôles intériorisés lui conviennent bien.

Notre Léon Morin, prêtre ne peut se défendre, car il protège le principe sacré du secret de la confession. Il se doit aussi de respecter l’honneur d’une femme mariée.

Cette dame amoureuse du prélat, c’est Anne Baxter. Elle nous la joue un peu trop blonde innocente à mon goût.

Karl Malden joue un inspecteur intelligent et intrusif mais qui passera à côté.

Brian Aherne est un brillant procureur mais qui se fait piéger également par les apparences de culpabilité. En plus, ses amitiés de classe le mettent en porte-à-faux.

Au départ Montgomery Clift devait être exécuté pour le crime qu’il n’avait pas commis. L’injustice devenant flagrante après sa mort.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Loi_du_silence

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