La Mariée était en noir – avis (1968) 6.5/10 Truffaut nouvelle vague pas au top

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Ici c’est l’avis mais pour l’étude complète il faut cliquer ci-dessous : La Mariée était en noir (1968) 6.5/10 Truffaut

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Dans les années 60, la Nouvelle Vague a tenté de renouveler le film noir. Cela avait surtout valeur d’exercice de style et ne prétendait donc pas véhiculer un quelconque message.

Ces réalisateurs, qui ont été souvent des critiques, étaient fascinés par la production anglo-saxonne et avaient peu d’estime pour les réalisations françaises de l’époque.

Ils s’estimaient capables d’aller plus loin. Ils voulaient en quelque sorte faire la leçon, à ce cinéma classique et dominant, qui mettait en scène les Jean Gabin, Lino Ventura…

On peut citer quelques réalisations intéressantes de ces jeunes loups, comme À bout de souffle (1959), Pierrot le fou (1965) Que la bête meure (1968).

Et puis, il y a cette mémorable incursion dans le genre par Truffaut, avec La mariée était en noir. Un film que j’ai vu au moins trois fois, mais qui me laisse toujours insatisfait.

L’idée principale est bien entendu intéressante. Une jeune mariée va se venger méthodiquement d’un groupe de copains alcoolisés, dont un des leurs a tué accidentellement son époux.

Un film policier doit avant tout être rigoureux. Et là, cela pèche franchement. Ce n’est donc pas un film policier stricto sensu. D’ailleurs, la partie enquête est réduite ici au minimum.

On peut le voir alors comme un film psychologique. Un peu comme le ferait Hitchcock, mais sans s’appesantir autant que lui sur la peur et l’angoisse. Ce n’est pas le but du jeu ici. Les morts sont plutôt des petits pas vers la délivrance, en tout cas si on se place du point de vue de la veuve.

  • Laquelle commet en fait une grosse bourde, puisque dans le livre, ces gars n’y sont pour rien. Mais ce rebondissement a été occulté sciemment par Truffaut.

La prestation polymorphe de Jeanne va dans ce sens d’une galerie de portraits. On ne va pas en rajouter sur le côté veuve noire au premier degré. L’étendue du spectre qu’elle embrasse, colle bien avec sa grande personnalité, face sombre et face lumineuse comprises.

Et pour en rajouter sur l’étendue de la dimension portraiture, difficile de se louper quand on fait appel aussi à Michel Bouquet, Jean-Claude Brialy, Charles Denner, Michael Lonsdale, Claude Rich. C’est alors le jeune gratin de l’époque. Et chacun contribue brillamment, grâce à son talent bien identifiable.

La prise de vue est très bonne, avec des plans clairs et démonstratifs. Et ce qui ne gâche rien, on voit du pays.

La fameuse marche nuptiale de Mendelssohn, est tellement répétée pour souligner la mort du gentil mari, qu’elle finit par entrer dans nos têtes. Elle en devient une scie musicale pavlovienne, synonyme de drame. Ne m’invitez plus à un mariage, je vais faire la tête.

Il y a quelque chose de provincial dans ce film. Et c’est sans doute voulu ainsi, pour rabougrir un peu plus ces hommes imbus d’eux-mêmes. Mais cela l’éloigne aussi des grands récits policiers anglophones qui ont souvent une dimension plus large.

Et quand même, ce scénario est bancal, je n’arrive pas à m’y faire.

C’était l’avis mais pour l’étude complète il faut cliquer ci-dessous : La Mariée était en noir (1968) 6.5/10 Truffaut

https://librecritique.fr/la-mariee-etait-en-noir-1968-6-5-10-truffaut/

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_mari%C3%A9e_%C3%A9tait_en_noir_(film)

Jeanne Moreau
Michel Bouquet
Jean-Claude Brialy
Charles Denner
Michael Lonsdale
Claude Rich

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