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Un film plutôt pesant et très daté, que l’on doit pourtant à Georges Lautner.

Un thriller à l’envers. On commence par la fin, puis on explique tout depuis le début.

La version réactualisée est ici : Avis. Film. La route de Salina (1970) Lautner – Mimsy Farmer – Résumé. Aperçu 5.5/10

Avis. Film. La route de Salina (1970) Lautner – Mimsy Farmer – Résumé. Aperçu 5.5/10

L’histoire est simplissime et assez tirée par les cheveux. Un jeune se retrouve par hasard dans une station service perdue sur la route de Salina, dans un désert mexicain. Et la vieille tenancière le prend immédiatement pour son fils, dont on n’a pas de nouvelles depuis 4 ans. Plus étonnant, l’ami de la famille et la sœur du disparu semblent jouer le jeu. Qu’est-ce qui se passe, qu’est-ce que cela cache ? Qu’est-il advenu du fils perdu ?

Rapidement le routard est happé par sa supposée sœur, qui a des relations sexuelles torrides avec lui, comme elle le faisait au bon vieux temps, avec son vrai frangin !

Tout au long de ce long métrage, il y a de la musique d’époque, omniprésente et catastrophique. Mais au milieu on peut entendre une petite perle. C’est la fameuse La Bour(r)ée, qui n’est pas une œuvre de Ian Anderson, comme c’est écrit ici ou là, mais une excellent transposition par lui d’un morceau de la Suite pour luth n° 1 en Mi mineur de Jean-Sébastien Bach (BWV 996).

La sœur est interprétée par Mimsy Farmer (25 ans), qui fait des moues curieuses. Une sorte de sous-Seberg qui avait une certaine notoriété à l’époque. Elle a joué dans le sinistre More, sur cette belle bande sonore de Pink Floyd.

Robert Walker Jr. (30 ans) est le faux frère. Ce n’est pas une interprétation dont on se souviendra longtemps. Le gamin, que l’on sent torturé, ne doit pas être confondu avec son père Robert Walker Sr. qui est mort d’excès à seulement 32 ans.

Plus étonnant, on retrouve notre grande Rita Hayworth (52 ans), crédible en maman effacée, mais qui est presque méconnaissable, pour qui a en tête Gilda. La malheureuse aurait déjà des prémisses de son Alzheimer. C’est bien triste.

C’est fou comme ces films, qui se voulaient sans doute novateurs, s’inscrivent dans un mouvement mimétique et apparaissent rétrospectivement comme une nouvelle routine démodée.