L’animation, française cet autre cinéma (2021) 7/10 loin derrière USA et Japon

Temps de lecture : 2 minutes

Cette vision historique de Mickaël Royer, vise à donner ses lettres de noblesse, à ce mal aimé qu’est le cinéma d’animation.

On remonte d’abord aux origines. Cocorico, l’animation est une invention française, mais dans un contexte de machinerie compliquée, d’avant le cinéma. On la doit à Émile Reynaud (1844-1918) avec ses « Pantomimes lumineuses » qui permettaient la projection.

Mais comme souvent, les bonnes idées ne sont pas bien secondées chez nous. Nos merveilleux inventeurs restent plutôt dans leur « garage », ou végètent sur un seul brevet. Il n’y a pas de génies de la technique utile et du commerce pour les encourager, leur montrer les meilleures voies et chercher le nécessaire profit.

Et puis au fond nos créateurs cultivent leur différence.

  • Ils aiment bien être des incompris. Cette dernière phrase, c’est moi qui la soutient. Le reportage lui flatte l’esprit d’indépendance « à tout prix ».

Les Américains ont compris l’intérêt de la pellicule dès 1906. Émile Cohl (1857-1938) est reparti sur cette bonne base. Paul Grimault (1905-1994) est plus connu car on lui doit Le Roi et l’Oiseau. D’autres noms apparaissent comme André Sarrut, co-fondateur de la pépinière Les Gémeaux.

La deuxième guerre mondiale et l’occupation a donné à cet art une deuxième chance. Il fallait remplacer la production US, qui était forcément proscrite.

  • Pour l’anecdote, le film préféré d’Hitler était quand même le Blanche Neige de Walt Disney.

Mais l’immédiat après guerre n’a pas permis de concrétiser. A nouveau les travaux ont sombré dans les retards et les dépassements de budget. Décidément ces créateurs n’avaient pas les pieds sur terre.

Les années 70 voient l’émergence de René Laloux (1929-2004) avec un cinéma plus engagé.

On doit citer aussi là Les Shadoks de Jacques Rouxel, dès 1975. Ces créatures qui fabriquent des machines improbables, ont été en créés en partie par des machines génératrices d’animation.

Goscinny qui voulait la transposition des BD au ciné et à la télé, a joué un grand rôle dans la diffusion grand public. Il a assuré une bonne viabilité au projet et la survie de nombreux exécutants.

Il a fallu attendre Lang ministre de la culture pour redonner une impulsion. Et là il semble qu’on a judicieusement privilégié l’innovation technique.

On parle aussi beaucoup de Michel Ocelot et son Kirikou et la Sorcière.

Par la suite la France s’est illustrée dans des films qui plaisaient enfin au public et qui se vendaient. Même s’ils n’étaient pas à la pointe de la 3D / images de synthèse, ils ont trouvé des fans avec leurs images plus traditionnelles.

Et le documentaire proclame que nous serions désormais la troisième nation de l’animation, avec devant nous le Japon et bien entendu les USA.

Curieusement je n’ai pas entendu parlé d’une autre forme d’animation, celle des marionnettes. Comme quoi on trouve toujours un parent pauvre, plus démuni que soi.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27animation_fran%C3%A7aise

Envoi
User Review
0 (0 votes)

Laisser un commentaire