Le bandit (1946) 5.5/10 Magnani

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Une cascade de coïncidences ne peut pas faire un bon film noir.

  • – Comme ce sac qui appartient à la Magnani et qui tombe pile poil au bon moment, juste pour être ramassé par le héros (Amedeo Nazzari) et permettre ainsi de démarrer l’aventure.
  • – Ou la sœur devenue prostituée et suivie par son frère en manque d’affection et qui ne sait pas encore qui elle est. La même qui se trouve au mauvais endroit et qui va se prendre une balle perdue. Ce qui déclenche la furie et le retournement du côté de la pègre du personnage masculin principal. Ça tombe bien pour l’histoire.
  • – Et bien entendu la petite protégée qui passait justement dans cet endroit perdu, au fin fond de la montagne et dont la voiture est attaquée par hasard. Elle va être protégée par le héros devenu truand, au péril de sa vie. Ce qui lui accorde une sorte de réhabilitation posthume. Et la morale retombe sur ses pieds.
  • etc.

Et le label néoréalisme italien ne permet pas de sauver les meubles. Il apporte juste cette dose de réalisme sordide et ce regard insistant sur les destins misérables.

Reste de bons acteurs et quelques scènes bien tournées.

On remarque en particulier la forte présence de la Magnani. On a là une indiscutable grande artiste. Une future Oscarisée d’ailleurs. A cette époque elle incarne souvent une mère courage ou une femme traquée. Ici c’est une intrigante opportuniste et déterminée, avec un rôle de premier plan dans un gang. Elle s’en sort bien. Elle bien plus crédible que le scénario.

A noter aussi le jeu élégant d’ Amedeo Nazzari qui obtiendra avec ce film le Ruban d’argent du meilleur acteur.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Bandit_(film,_1946)

Amedeo Nazzari
Anna Magnani
Carla Del Poggio

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