On pensait que le cinéma français avait touché le fond, mais en réalité il suffit de triturer la fange des profondeurs, pour trouver toujours pire.
Et là, ce film bêtement musical racle les abysses.
Comment les concepteurs de ces «Les Chansons d’amour » penser penser qu’ils vont impunément nous infliger un tel spectacle ? Cela revient à donner une véritable claque aux spectateurs un peu conscients. Surtout ceux qui se sont trainés dans les salles, égarés par des critiques mensongères.
On peut penser qu’ils n’ont rien à faire du public. Ils survivent d’aides sans cela. Au contraire, la désaffection confirmée, conforte ces vaniteux dans l’idée qu’ils auraient fait un chef-d’œuvre élitiste, inaccessible aux masses. De semaine en semaine l’audience, qui n’était pas folichonne, n’a fait que chuter. Un désastre consommé.
Il est clair que ce navet est inintelligent, mal ficelé et somme toute sans intérêt. Pire encore, l’ensemble est prétentieux et profondément irritant. Mais qui le dit clairement ?
Les acteurs Louis Garrel, Ludivine Sagnier, Clotilde Hesme, Grégoire Leprince-Ringuet, Chiara Mastroianni, brillent par leur inconsistance. L’argument du trio « baisant » est médiocre, en tout cas traité ainsi. On est dans un registre sottement racoleur.
Le pauvre musicos Alex Beaupain nous intoxique du début à la fin. Il n’y a que lui et aucune porte de sortie. Il ne révolutionne pas la chanson. C’est mièvre et tout petit. Aucune originalité, puisqu’ils ont juste pompé sur un album déjà sorti. Ce qui contribue à la paresse générale.
Ce réalisateur Christophe Honoré ne cesse de réaliser… des films dont personne ne se souvient. C’est sans doute la spirale infernale du cinéma subventionné.
Et pour le côté musical, on est à des années lumières d’un On connaît la chanson d’Alain Resnais ou des Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy.
Pour exprimer notre mépris, il faudrait pouvoir transposer la sainte colère de Mortez/Rochefort dans Tandem, contre les pique-niqueurs sur le bord de la route.
Ces touristes inconséquents du cinéma français le méritent.
Par exemple : « — Ça suffit ! Vous avez assez bouffé vos aides au cinéma ! Il y a tout de même des limites! Allez hop ! Remballez ! Vous êtes là honte du paysage audiovisuel français ! … On devrait créer une brigade esthétique, leur interdire de filmer en dehors du cercle familial ! Ils vont se multiplier ! Faut leur enlever la garde de leurs enfants ! Ou mieux : on va les stériliser ! »
Le wokisme et l’alibi des minorités ne suffit pas à faire un bon film. Sauf s’il est regardé par des membres de la « famille ». Comme cette jargonaphasie endogame débitée par Télérama :
« … note maximale, bravo, « Honoré s’amuse ici à chambouler les codes du cinéma et les combinaisons de la chair […]. L’élan, la pirouette, le ping-pong verbal animent la plupart des chansons du film en dialogues vifs et espiègles à deux ou trois pour des jeux tour à tour galants, cruels, vicieux ou mélancoliques… Voilà un film intemporel et très actuel à la fois, traversé par la mort, mais qui refuse tout ce qui lui est associé, de la peur à la résignation […]. Il compte large. Comme un film populaire »
Et bien entendu, une telle bluette stupide est incapable de passer le frontière. Ce qui devrait quand même alerter.
Arrêtons le massacre, stoppons ces subsides stérilisant de la SOFICA, du Centre national de la cinématographie…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Chansons_d%27amour
https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Honor%C3%A9
https://fr.wikipedia.org/wiki/On_conna%C3%AEt_la_chanson
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tandem_(film)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alex_Beaupain