Les Contes d’Hoffmann (Hoffmanns Erzählungen) (1923) 4/10

Temps de lecture : 2 minutes

– Trois aventures d’amour qui concernent Olympia, Antonia et Giulietta… et somme toute Stella. Quatre comme les trois mousquetaires.

Attention, faux ami ! Hoffmann n’est pas un concepteur de contes comme l’a été Perrault. C’est le personnage qui transite dans les tableaux de l’opérette d’Offenbach.

– Les films muets de cette époque, peuvent rester étrangement actuels. Il y en a de nombreux exemples que vous retrouverez en parcourant ces critiques.

Ce n’est pas une question d’indulgence. Quand un film est bon, on passe facilement sur les questions techniques. Et l’essentiel apparaît dans toute sa force, voire même amplifié par cette transposition. On connaît en photo, ce charme inégalé du noir et blanc.

Mais il faut reconnaître que cette œuvre de Max Neufeld reste kitsch et inintéressante. Cette fois on ne pardonnera pas les roulements d’yeux. Trop c’est trop.

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Cela commence par un Hoffmann qui relate ses dernières aventures au bistrot à Nuremberg (j’ai visité cela en vrai, c’est conforme). D’abord il s’est fait berner par un marchand parisien qui lui a vendu des lunettes pour voir la vie en rose. On lui fera croire que l’automate/marionnette Olympia peut être sa future épouse en chair et en os. Étrange qu’il ait pu s’amouracher de cet être au regard vide et aux mouvements mécaniques. Vraiment une femme objet… en pire. Dans un ballet bien orchestré cela peut passer mais dans ce rendu a minima, cela ne le fait pas.

Fait suite, l’histoire du reflet perdu (Die Geschichte vom verlorenen Spiegelbild). Une étrange affaire se déroulant à Venise et dont certains aspects tendent vers l’Expressionnisme. L’esprit cependant reste bien en deçà. La femme fatale est alors Giulietta. On a bien compris que Neufeld sait manier les ombres, trucage facile, mais pour dire quoi ? Pas grand-chose au final.

La troisième partie, sise à Munich, serait consacrée à la recherche d’Antonia, une sorte de nouvel avatar de sa promise Stella et cela se terminerait mal. Mais je n’ai pas eu le courage d’aller jusque là. Et puis l’acte II et III sont inversés.

Dans le script d’Offenbach, c’est encore plus compliqué. A tel point qu’il arrive qu’on en sabre telle ou telle partie.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Contes_d%27Hoffmann_(film,_1923)

Max Neufeld
Kitty Hulsch
Josef Zetenius
Karl Ehmann
Viktor Franz

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