Temps de lecture : 3 minutes

Lewis Gilbert est à la fois réalisateur, producteur et coscénariste de cette daube. Il est autorisé à manipuler du beau monde : Bekim Fehmiu , Candice Bergen , Charles Aznavour , Olivia de Havilland , Fernando Rey , Ernest Borgnine , Alan Badel et Leigh Taylor-Young…

Un pied dedans, un pied dehors.

Cela commence par un western de type Il était une fois la révolution, en nettement moins bien. Le scénario est alors extrêmement voyeuriste, avec entre autre, une maman et un sœur violées puis liquidées, par une bande de brigands contre-révolutionnaires.

Cela se passe dans une hacienda sud-américaine, au Corteguay. Et même si c’est supposé inspiré d’une histoire vraie, ne cherchez pas trop ce pays symbolique sur la carte. Il n’a pas plus d’existence que le San Theodoros du général Tapioca.

Les gentils qui sont de retour chassent et attrapent une partie des acteurs du massacre précédent.

Ce qui permet cette scène revancharde éprouvante, le jeune fils de la maison, qui a 10 ans, est sollicité pour mitrailler des méchants. Bien sûr son père, incarné par le grand Fernando Rey, n’est pas du tout d’accord. Mais l’ambiance est telle qu’il ne peut s’y opposer.

Et puis cela embraye sur un film « gosses de riches », sans intérêt.

On voit d’abord les gamins minauder, juste après la furieuse fusillade précédente, en singeant les parades amoureuses des grands. Tout ce que je déteste au cinéma.

Saut dans le temps, père et fils vont désormais habiter en Italie. Et l’ex-petit devient un jeune playboy en une minute (le film en compte 170). Il est désormais joué par Bekim Fehmiu. Il multiplie les conquêtes et se contrefiche totalement de leur souffrance, une fois qu’il les laisse tomber. Il a un cabriolet dernier cri (de l’époque). Lui et les autres oisifs friqués se contentent de se laisser vivre.

A nouveau, on balaye les années. Fernando Rey retourne voir ce qui se passe dans son pays bien aimé. Le régime qu’il a aidé à mettre en place est devenu totalement corrompu. Le président se prend pour un demi-dieu. Il s’est allié en cachette avec les tortionnaires du début, dont l’affreux colonel Gutierrez.

Ces bad boys explosent le gênant Rey. Son fils Dax revient à son tour, pour assister aux funérailles nationales. Il y a pas mal de rebondissement. Notre dragueur invétéré finit par se racheter une conduite. Il retourne à son premier amour, Leigh Taylor-Young.

Par la suite tout le monde assassine tout le monde. Et nous on baille.

Charles Aznavour n’a qu’un petit rôle de crevure, comme premier secrétaire d’ambassade. Et on ne voit Peter Cushing que quelques secondes à l’écran.