Les Fleurs amères. Chinoise prostituée à Paris. Olivier Meys. Proxénétisme visuel. 7/10

Les tribulations d’une Chinoise à Paris.

La France paraît un pays de Cocagne pour ces nombreux étrangers qui ne connaissent pas vraiment notre pays. Les clandestins n’osent pas dire que leur vie est misérable et précaire, surtout à leurs proches restés au pays. Au contraire, ils enjolivent.

D’où cette spirale infernale. Les mensonges conduisent d’autres postulants à rejoindre notre nation. Et une fois arrivé, ce ne sont que petits boulots dans le meilleur des cas, logements insalubres quand ils ne sont pas à la rue.

Ces Fleurs bien amères sont basées sur ce canevas là. En pire.

Lina / Xi Qi quitte sa Chine natale pour notre pays, dans l’espoir d’améliorer la condition de sa petite famille. Elle y va seule, sans avoir l’assentiment clair de son époux. Ils étaient pourtant autosuffisants ; son mari ayant un boulot et leur fils se portant bien.

Arrivée sur place, elle qui ne parle bien évidemment pas le français, déchante vite. Elle a beau explorer en long et en large tous les réseaux chinois de Paris, personne ne l’attend et on lui ferme clairement la porte au nez. Il y en a marre de ces miséreux ; même la communauté le dit.

Elle doit finalement se résoudre à la prostitution de rue. D’autres Chinoises, plutôt bienveillantes, lui montrent le chemin.

Pas toujours faciles d’ailleurs d’être un pute. On assistera à quelques scènes très dures.

Vis à vis de son bastion natale, elle fait comme si de rien n’était. Se contentant de dire qu’elle a trouvé un boulot rémunérateur, genre garde d’enfant. Elle envoie plein d’argent au pays, déjà pour rembourser les dettes liées au voyage.

Ce trop plein de pognon ne manque pas de susciter d’autres vocations.

La tuile ! Une proche de là bas veut venir. Impossible de l’empêcher. Elle est très naïve et il faudra un moment avant qu’on puisse lui faire comprendre la réalité de la situation. La pauvrette ira jusqu’à s’essayer aussi aux gains sur le trottoir.

On la réexpédie quand même le plus vite possible au pays communiste drapé de rouge. Elle commettra une bévue et tout sera révélé. Et quand Lina reviendra, son mari foutra le camp.

Les dernières images montrent une possible réconciliation.

Comme c’est un réalisateur, scénariste belge, Olivier Meys, qui s’y colle, ce film de 2018 reste passablement édulcoré.

Et nos critiques politisés locaux se sont chargés d’y voir les ravages de la mondialisation, le sacrifice des femmes, les drames de l’immigration économique. Pas de raison que je vous épargne toutes ces commodes sornettes, qui tintinnabulent si agréablement aux oreilles de nos citadins Woke. Ces gens peu cultivés ne savent sans doute même pas que la prostitution existe aussi dans ce paradis qu’est la Chine.

Comme si ces problèmes « universels » dataient de seulement aujourd’hui.

J’y vois plutôt une fable de Jean de La Fontaine, avec ici une lourde moralisation sous-jacente. Eh oui notre poète a donné aussi dans le grivois.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Fleurs_am%C3%A8res

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_La_Fontaine

https://www.micheloud.com/fxm/Lafontaine/index.htm

https://fr.wikipedia.org/wiki/Prostitution_en_r%C3%A9publique_populaire_de_Chine

Envoi
User Review
0 (0 votes)

Laisser un commentaire