Les Indiscrétions d’Hercule Poirot (2006) 6/10

Temps de lecture : 2 minutes

On ne peut pas s’empêcher de les aimer ces perfides britanniques qui nous font pourtant tant de misères (*)

L’intrigue est tarabiscotée et inextricable pour le profane, comme c’est souvent le cas chez Agatha Christie.

On nous laisse juste espérer pouvoir trouver. Pas plus. Mais en réalité il nous manquera toujours quelque chose. Ne vous fatiguez pas. Autant jouer à la roulette.

Et puis chez Agatha il y a toujours ces filiations alambiquées qui gâchent tout, tellement c’est artificiel. Et ces gens qui se griment pour passer pour des autres. Pourtant sachant cela on devrait se méfier.

Les ficelles sont donc généralement assez grosses. Je ne sais pas pourquoi on s’évertue à vouloir faire passer la britannique pour un très subtil écrivain, même s’il y a eu quelques illuminations dans certains de ces romans de gare (de plage ?).

– – –

Ici tout le monde ment. C’est certifié par le Belge (David Suchet). Nous voilà prévenu. Cela ne va pas arranger nos petites cellules grises.

Et chacun a un gros cadavre dans le placard (c’est juste une expression).

Ce téléfilm, je l’ai déjà vu plusieurs fois. Mais je ne me souviens que des fortes impressions laissées. J’ai gravé en tête les bizarreries que nous fait le (la?) coupable, lors de son arrestation. J’égare la clef à chaque fois. C’est tout de même bizarre.

Je sais donc qui surveiller. Mais l’affaire est trop complexe à mon goût. Reste la psychologie des personnages et ce Poirot qui incarne la bonne conscience et la justice avec tellement de maestria.

Ils sont tous mauvais quelque part, c’est entendu. Mais ils ont tous quelque chose de défendable au fond du coeur (sauf le ou la coupable)

Et on va forcément descendre bien bas dans l’âme humaine et ses turpitudes. Et on remontera, comme il se doit.

Simenon ne fait pas autrement avec ses Maigret. Cette déliquescence « civilisée », en forme de montagnes russes, est soigneusement orchestrée et assez jouissive. C’est cela au fond qui nous retient.

Et le Prêtre (Poirot, Maigret…) siffle la fin de la partie. Retour à la case humanité. Ite misse est.

– – –

Un faux meurtre peut en cacher un vrai ? Bon je n’ai rien dit. Même avec cela on aura du mal à démêler le scénario.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Indiscr%C3%A9tions_d%27Hercule_Poirot_(t%C3%A9l%C3%A9film)

(*) J’avais (j’ai !) comme cela une relation amour/haine avec une vieille Jaguar XL12, qui m’avait séduite par surprise et que je devais constamment amener au garage. Elle est tojours là en train de croupir au sous-sol, depuis des décennies. Impossible de s’en débarrasser !

Envoi
User Review
0 (0 votes)

Laisser un commentaire