Les liens secrets du mariage (2017) 6/10 Crimes en série… télé. Stephanie Bruner

Temps de lecture : 2 minutes

Le crime paie à la télévision. Les enquêtes criminelles ne se sont jamais aussi bien portées. Elles croissent et se multiplient de manière exponentielle. Au point d’occuper des chaînes entières.

Comme le créneau général est très occupé, on décline de plus en plus dans des niches. Du genre « les femmes criminelles », « les couples tueurs », « les affaires non résolues » (cold case), « les criminels en série », « les crimes régionaux », « les crimes historiques » …

Si cela continue on distinguera les affaires selon les religions, les professions etc

Dans cette série on se préoccupe des meurtres en relation avec des personnes mariées, avec si possible des histoires croustillantes d’alcôve, qui vont généralement avec. C’est clairement énoncé dans le titre : Married with Secrets.

La formule est classique. On mêle, le plus habilement possibles, des témoignages et des reconstitutions. L’essentiel est de permettre un teasing permanent qui s’amplifie juste avant les coupures publicitaire. Le but n’étant pas de vous informer mais de vous mettre en état de manque. Du coup vous absorbez la pub, somme toute calmante, et vous espérez une suite qui vous prenne bien aux tripes.

Ce qui fait que l’enquête n’est plus tout à fait linéaire. On nous cache les précieux indices qui auraient pu nous faire anticiper la solution. Il n’est pas question que l’on ferme le poste prématurément.

En prenant le S2E2 comme exemple :

Il s’agit du crime de Stephanie Bruner, une professeure de danse qui s’est éprise d’un bel homme client de sa salle. Ce Dennis Calden est marié avec une autre, mais il est sensible aux appels extraconjugaux de la belle. Curieusement leur relation intense reste platonique.

Et donc quand Stephanie disparaît, avec cette donne, on pense immédiatement à ce Calden qui venait de signifier qu’il ne voulait plus continuer ce petit jeu dans le dos de sa propre femme. Ou à cette dernière qui aurait pu être jalouse.

Oui mais on nous a pas encore clairement dit que Dale Bruner, le mari de Stéphanie pouvait aussi ne pas avoir apprécié la chose.

A partir de là et en sautant les pages de pub, l’une après l’autre, on découvre que ce Dale a un passé violent. Puis qu’il y avait une procédure d’éloignement contre lui. Et enfin on peut lui imputer des menaces de mort et des débuts d’étranglements sur d’autres personnes.

C’est cousu de fil blanc. Si on avait commencé par là, l’histoire était bouclée en cinq minutes !

L’aspect finit par sembler tellement artificiel que je me suis demandé s’il y avait une histoire vraie à la base. C’est bien le cas, j’ai vérifié.

La vraie avec le mari assassin.

https://www.imdb.com/title/tt7093396/?ref_=ttep_ep2

https://www.oxygen.com/killer-affair/crime-time/stephanie-roller-bruner-affair-murder-icy-lake-ronald-holtaus

https://www.cbsnews.com/pictures/timeline-investigating-the-death-of-stephanie-roller-bruner/3/

Ici c’est résumé ainsi :

Elle voulait fuir un mariage abusif, mais elle s’est retrouvée morte. Stephanie Roller Bruner, une mère de trois enfants, qui adorait enseigner la danse, a été une victime de violence domestique avant d’être retrouvée étranglée et gelée dans un lac de Silverthorne.

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