Les Nerfs à vif (Cape fear) (1991) 5/10 Scorcese

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Encore une histoire de vengeance ! Et contrairement à ce qu’essaye de faire passer le réalisateur, ce n’est pas beaucoup plus que cela (*). Décidément les Américains ont un problème avec ce sujet westernoïde.

Dans ce film médiocre, on sent vraiment trop l’orchestration de la peur. Déjà, c’est clairement martelé dans ce titre sans équivoque. Mais aussi parce que le scénario thriller est cousu de fil blanc. On sait dès le début comment cela va arriver. Ne reste qu’à en discuter les modalités.

Pour ceux qui n’ont pas encore compris, il y a les grimaces au sourire équivoque de celui par qui tout arrive – Robert de Niro – et les mous effrayés des futures victimes, innocentes ou non. La musique force le trait.

Et donc il n’y a pas vraiment de suspense.

En plus Martin Scorcese ne s’est pas foulé puisque c’est un remake de l’éponyme de 1962.

  • Nick Nolte ne m’a jamais convaincu. Je le vois comme un tâcheron du cinéma.
  • Jessica Lange semble plus à l’aise dans la main de King-Kong.
  • Juliette Lewis sera une grande actrice, mais là le rôle la cantonne en une gamine menacée.
  • Robert Mitchum a laissé tout son attirail de La Nuit du Chasseur et semble bien lointain.
  • Robert de Niro nous refait un peu le personnage de Taxi driver (également Scorsese, 1976) avec ce côté conducteur frustre et buté. On y rajoute une réhabilitation intellectuelle par la prison. Il est devenu « avocat » lui-même, alors qu’il était quasi analphabète. N’importe quoi, puisque cela ne sert qu’à amener le fait qu’il aurait été en mesure de comprendre qu’on lui a dissimulé une pièce lors du procès. Il touche aussi un héritage qui favorise ses méfaits. C’est nul. Il ne manque plus que l’intervention de Dracula pour lui rajouter des dents longues.

La seule tentative d’originalité consiste à légèrement favoriser De Niro (le méchant mais qui a des excuses) au détriment de Nolte (le gentil qui a fait une connerie).

J’ai abandonné bien avant la fin ce trop long métrage (plus de 2 heures).

La critique en fait un peu trop pour tenter de sauver leur dieu Scorcese. Même chez les grands, il peut y avoir des ratés. Autant le reconnaître.

(*) « Max Cady est davantage que l’esprit de vengeance. C’est un esprit malin qui représente la peur et la culpabilité de chaque membre de cette famille. » — Martin Scorsese, Entretiens avec Michael Henry Wilson, Cahiers du cinéma, p. 168. Wikipédia.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Nerfs_%C3%A0_vif_(film,_1991)

Robert De Niro
Nick Nolte
Jessica Lange
Juliette Lewis
Robert Mitchum

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