Mademoiselle (2016) 6/10 Film coréen érotique ?

Film coréen qui se déroule dans les années 30, lors de l’occupation japonaise de la Corée.
Mais le film se passe principalement dans un maisonnée et ne concerne pas directement le conflit.

3 héros, 3 manipulateurs et 3 victimes potentielles.

Qui sera gagnant, qui sera perdant ?

C’est quasiment la même histoire, racontées en 3 parties, de 3 points de vue. Mais à chaque fois on nous donne des éléments supplémentaires pour nous aider à reconstituer le puzzle.

Le procédé n’est pas nouveau. Et il a pour inconvénient de perturber le spectateur, qui s’était mis dans la tête le premier canevas plausible. De plus cela allonge le film par ses répétitions. 144 minutes !

Enfin ce n’est rien de plus que la déclinaison de l’éternelle béquille de scénario : X (Y ou Z) n’est pas forcément ce que l’on voit au premier regard. Lassant !

Cela dit c’est aussi l’occasion de voir et revoir de jolies personnes, sous tous les angles. Le film est truffée de belles prises de vue coquines. Plus série rose que porno, mais fortement assombri par une tendance à exhibitionnisme pervers et à la violence sadique. C’est grotesque pour le vieux cochon qui joue étonnement mal. C’est mignon pour les deux jeunes femmes qui jouent plutôt bien. C’est dérangeant quand il s’agit d’une enfant.

Pas crédible pour un sous, l’enfermement contre son gré de X ou Y pour des raisons sordides de captations de fortune. C’est une convention de cinéma invraisemblable que l’on puisse si facilement enfermer les gens normaux dans des asiles contre leur gré. Avec cette ficelle, que plus ils clament leur normalité, plus les psychiatres les prennent pour des fous. Quand est-ce qu’on va se débarrasser de cet artifice si naïf ?

D’autres situations sont également un peu trop tarabiscotées, longues ou maladroites. L’ensemble tient plus du conte que de l’histoire vraie. Même si on plante un décor historique d’amour / haine Corée / Japon.

Une sorte de morale facile fait triompher au final le seul amour supposé véritable. Lequel ? L’amour hétéro, l’amour lesbien ? Ce dernier est assez convaincant quand il s’agit de belles « créatures », comme nos héroïnes. Ces situations sont capables de faire fantasmer de nombreuses femmes et de nombreux hommes. Et donc une majorité de spectateurs.

Au total, un joli film par ses prises de vue et ses acteurs, mais qui est très « fabriqué » et « vendeur ». Cela ne m’étonne pas qu’on puisse tomber facilement dans le panneau.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mademoiselle_(film,_2016)

Kim Min-hee
Kim Tae-ri
Ha Jeong-woo
Jo Jin-woong

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