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Le premier opus était de taille ! Le réalisateur Harold Ramis a réussi un travail humoristique savant.

Il sait combiner de multiples parodies, dont celle bienvenue de cette ringarde psychanalyse.
Il s’en prend aux tentatives d’enfermer le deuil dans des cases et au slogan « les morts sont tous des braves types »
Il en rajoute en se prenant à ce type de couple américain confortable, qui vise l’état plan-plan et le Heimat sam’suffit.
Il fait un sort à la transmission et à l’éducation conventionnelle.
Il se moque avec justesse de la bienséance, telle qu’elle est vue par des bandits illettrés, mais aussi par n’importe quel béotien suiviste.
Il épingle la plupart des travers connus ou supposés de la pègre et ce principalement dans leur volonté de paraître, leur argument d’une violence nécessaire, et leur anti-intellectualisme.
La distribution éclatante et parfaitement adéquate, a beaucoup aidé.

Ce fut alors une formule originale qui a séduit plusieurs générations. Une pluie mondiale de 142 000 000 $ a récompensé cet exploit, conçu avec « seulement » 30 000 000 $.

Mais ce qui étaient des inventions dans le numéro 1, sont devenus des tics dans le 2. De plus le scénario du premier de 1999 ressemble bougrement au second de 2002. D’ailleurs ils ont compris l’impasse et il n’y a pas eu d’autres suites.

La Rechute est brutale, mais n’est pas foncièrement mauvaise. Il manque juste ce je ne sais quoi de génie. Mais on n’arrive pas à fermer le poste car, on a toujours plaisir à revoir Robert De Niro, Billy Crystal, Joe Viterelli et Lisa Kudrow. Ce sont les ravages moraux du “Quoi qu’il en coûte”. En se ratachant à ses petites brindilles, on finirait par voir n’importe quoi.

Le nom de Paul Vitti sonne vrai, comme parrain de la mafia, surtout lorsqu’il est incarné par un De Niro parfaitement calibré. Et ce dernier nous bluffe quand même quand il fait le schizo catatonique ou maniaque. Ce n’est pas donné à tout le monde. Il en faut pour tromper des professionnels.