Mahler, croyant et non croyant.
La différence est minime puisque pour les uns le sublime se situe dans les cieux et dans l’au-delà , mais reste à portée des humains et de leur émotions. Pour les autres le sublime est un dépassement qui n’est pas loin du sommet de nos têtes. Mais le sentiment bouleversant vécu et strictement le même. En tout cas je le vois ainsi.
Les créateurs d’art ne sont pas des artisans, ni des fabricants à la chaîne d’objets compulsifs, ces neuneus de la modernité. Ils ne sont pas là non plus pour s’inscrire dans l’académisme de leur temps.
En fait ils ne savent pas bien ce qu’il font, mais ils sentent dans leur chair et leur âme que quelque chose se passe, lorsqu’il réalise un travail de haut niveau. Ils sont contraints de remettre sur le métier dans le cas contraire. Il faut qu’ils sentent qu’ils ont mis l’essentiel dans la balance. En dessous de cela, l’entreprise ne vaut pas la peine. Même et surtout les plus grands n’ont pas hésité à jeter leurs mauvais travail à la poubelle.
On pourrait faire presque parler d’un devoir de mise en danger. Ce qui condamne d’emblée tous ces tâcherons pépères qui forment les écuries actuelles.
Qu’on envoie ce petit peuple sur la colline de Montmartre. Il y a juste de quoi satisfaire les touristes peu regardants.
Ce raisonnement qui semble davantage concerner la peinture, peut-être appliqué à la musique, surtout lorsque ce ne sont que des interprètes besogneux.
Sous peine de semer la confusion dans les têtes fragiles, il faut faire le ménage et laisser la place à de plus pures émotions. Il en reste.
Schumpeter parle de destruction créatrice, ce procédé vigoureux, met « naturellement » de l’ordre dans ce capharnaüm.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Schumpeter
