Mariage à l’anglaise (I Give It a Year) (2013) 4.5/10

Temps de lecture : 2 minutes

Un couple mignon se marrie en grande pompe. Lui est un oisif et elle bosse dans la pub. Lui c’est l’incolore et inodore Rafe Spall, et elle la squelettique Rose Byrne.

Tout le monde assiste à la cérémonie. Une grande fête !

On y retrouve les codes appuyés bien classiques. C’est un genre en soi, qui se veut comique. Avec en particulier le témoin maladroit qui glace l’auditoire avec ses mauvaises blagues (le bigleux Stephen Merchant). Eux ne rient pas mais nous il paraît qu’on devrait. Il y a aussi l’homme d’église qui tousse et n’arrive pas à dire les mots qui unissent définitivement les tourtereaux. Vraiment la facilité !

Les arrières pensées des invités sont bien présentes également. On ne sait pas trop pourquoi, mais il existe un certain consensus pour dire que ceux deux là ne tiendront pas un an. C’est surtout pour les besoins du film, car objectivement ils ne sont pas si mal assortis que cela.

C’est là qu’interviennent deux autres personnes.

Une sorte de Branson propriétaire d’une multinationale des produits caustiques. Il s’agit du « mentalist » Simon Baker. Le bel Américain est en voyage d’affaire et doit rencontrer la publiciste.

Le gars est parfait sous tous les rapports. Et bien entendu c’est un célibataire auquel aucune femme ne résiste. Et pourtant, celui qui a tout et qui est même très sympathique, n’aspire qu’à … se caser ! Et c’est la poulette qui vient de se marier qui est dans sa ligne de mire. Comment franchir l’obstacle « moral » infranchissable ?

Mine de rien, bien qu’en prenant des chemins détournés, on est dans la romance familiale la plus convenue qui soit.

L’autre danger, qui risque de torpiller le couple, est la pauvre Anna Faris. Une ex du jeune marié, cet écrivain pas très productif. Le problème c’est qu’elle est bien moins drôle que d’habitude, et qu’elle n’est vraiment pas un canon. De moins en moins. Ce qui fait porter un doute sérieux sur l’attirance irrésistible qu’elle est supposée susciter sur tous les hommes. Ils ont beau la mettre en petite tenue, rien n’y fait. Au contraire !


L’ancien couple est tellement en crise qu’il consultera une conseillère matrimoniale. Cette dernière étant une caricature grossière. On nous fera même le coup de l’entendre hurler comme une poissonnière contre son propre mari, preuve qu’elle n’arrive pas à s’appliquer ses piètres conseils à elle-même.

Et bien entendu, après quelques péripéties, les 4 personnages vont se réassortir.

Les deux mariés fêteront leur divorce avec bonheur. Avec juste une inversion des valeurs. Ah que je suis heureux de divorcer avec toi au lieu de ah que je suis si heureux de me marier avec toi. Qui peut rire ou même sourire de ces ficelles ?

En réalité rien ne change dans ces bluettes à l’eau de rose, puisqu’il s’agit toujours de respecter le principe sacro-saint que chacun correspond à une chacune, et inversement, pour un voyage matrimoniale qui durera toute la vie. Simplement on rajoute un accident de parcours. Errare humanum est.

Comment peut-on faire de tels produits si niais en 2013 !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_%C3%A0_l%27anglaise

Simon Baker
Rose Byrne
Anna Faris
Rafe Spall

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