Mayerling (avis film, 1968) Omar Sharif, Deneuve, James Masson, Ava Gardner. Terence Young. 6.5/10

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Dans le vraie vie Rodolphe d’Autriche, bien qu’il ne soit pas n’importe qui, fait à peu près n’importe quoi.

C’est quand même le fils du tout puissant empereur François-Joseph Ier d’Autriche et de l’impératrice Élisabeth, la fameuse « Sissi ». C’est une Ava Gardner vieillissante qui s’y colle. Et là cela coïncide assez bien avec la réalité. La vieille Sissi étant cependant plus insupportable. La réalisation met en scène ce fossé avec sa gloire passé, en lui faisant des tirades de fausse modeste qui s’interroge sur son âge.

Son père le met à l’écart car il n’apprécie pas ses opinions politiques, qu’on pourrait dire de gauche. Le jeune en pince pour la France alors que le vieux veut se rapprocher des Allemands.

Les partis pris de Rodolphe sont donc diamétralement opposés à la politique de fer et d’alliances de l’empereur tout puissant.

Et comme si cela ne suffisait pas, Rodolphe n’est pas du tout enthousiasme par son mariage avec la princesse Stéphanie. Il courre le jupon à droite et à gauche, se choppe des maladies honteuses et finit par s’amouracher de la très jeune baronne Marie Vetsera, avec qui il s’affiche ouvertement contrairement aux usages. Ce n’est pas un comportement acceptable à la cour. Et franchement Catherine Deneuve est mieux, la Marie fait plutôt technicienne de surface.

Bon, il faut quand même faire un film et donc une romance bien linéaire. Le méchant c’est donc l’empereur figuré par James Mason. Il n’a pas l’air au courant des idées libérales de … 1968. Bel anachronisme. Mais toujours un excellent acteur !

Il bride son fils héritier principal alors que lui en fait tout autant avec ses maîtresses… mais plus discrètement. Il l’empêche de faire progresser le pays alors qu’il est au bord de la scission (Autriche-Hongrie). Que ce fils s’apprête à trahir en prenant la tête de la rébellion hongroise rien que pour faire bisquer son paternel n’empêche pas le réalisateur Terence Young de dormir.

On a compris que notre Rodolphe / Omar Sharif était le gentil injustement bridé. L’acteur est trop bon pour le rôle. Il aurait fallu des failles moins discrètes. Trois ans avant il faisait Le Docteur Jivago (1965). Et ici on a l’impression qu’il cherche à reproduire ce rôle d’homme décidé, bon et meurtri, qui a fait son succès.

Comme c’est une coproduction franco-britannique, on a adjoint James Robertson Justice : Edward, en prince de Galles. Le bougre truculent joue bien.

Geneviève Page, un brin entremetteuse, joue bien également.

Comme d’habitude le double meurtre/suicide final sera l’objet de théorie conspirationniste. Mais si notre Rodolphe_d’Autriche n’avait été qu’un peu / beaucoup fou ? Ce ne serait pas le seul dans la famille.

Terence Young développe cette bluette pendant 140 minutes (chaque heure blesse, la dernière tue) ? Ce qui est affreusement long, voire insupportable. Il a quand même fait mieux avec les deux premiers James Bond : 1962 : James Bond 007 contre Dr No et 1963 : Bons Baisers de Russie.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Genevi%C3%A8ve_Page

https://fr.wikipedia.org/wiki/Drame_de_Mayerling

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mayerling_(film,_1968)

https://fr.wikipedia.org/wiki/James_Robertson_Justice

https://fr.wikipedia.org/wiki/Genevi%C3%A8ve_Page

https://fr.wikipedia.org/wiki/Omar_Sharif

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Docteur_Jivago_(film)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ava_Gardner

https://fr.wikipedia.org/wiki/Terence_Young_(r%C3%A9alisateur)

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