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Dans ce monde de normes où tout n’est qu’empêchement, trois rigolos nous ont donné une sacrée bouffée de gaz d’échappement. Merci à eux !

Bien avant d’autres, ils se sont assis royalement sur la bien-pensance écologique, le féminisme agressif, l’injonction d’aimer l’homosexualité, divers respects contraints et le relativisme général. En appuyant allégrement sur l’accélérateur, ils ont propulsé l’esprit de liberté et l’humour bien au-delà des freins multiples de notre époque.

Ils ont bien sûr dépassé les bornes. Mais il ne s’agit que de paroles. Il n’y aucun acte répréhensible ni incitation à la haine.

La bagnole n’a finalement pas tant d’importance. D’ailleurs ils n’hésitent pas à utiliser tout ce qui bouge. Cela va du tank à la fusée en passant par les bateaux, les tracteurs, les caravanes, les trains, les hovercrafts et bien d’autres choses.

Ces valeureux chevaliers des temps modernes, ont été sans le savoir, les sauveurs du mâle ancestral. Cet être humain qui cherche le dépassement et qui ne s’accorde que peu de limites. Il fallait qu’il renaisse dans cet insoupçonnable Bethléem.

Cette aspiration si intense à la liberté et à la différence est profondément britannique. Si on ne comprend pas cela, on ne comprend pas le Brexit, qui est avant tout un désir de briser les entraves communautaires et de reprendre le droit de décider par soi-même. C’est le même état d’esprit que celui de Churchill qui décrétait que son peuple ne se rendrait jamais. On avait cela aussi chez nous avec les paris fous De Gaule et même dans les débuts de la Révolution Française. Notre devise commence par Liberté et on l’a vraiment oublié. On est plutôt dans l’idée de nous emmerd… le plus possible.

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Cette émission est très ancienne. Elle a commencé en 1977. C’était d’abord un magazine puis une production télévisée. Dans les premiers temps on se contentait de comparer les mérites des véhicules du marché.

Top gear d’après 2002 et du temps de Jeremy Clarkson c’est avant tout de belles provocations et de magnifiques surenchères. Il a pris des risques et s’est fait attaquer de toutes parts. Mais son immense notoriété lui a donné une armure. Il n’est tombé que par des coups en interne.

On leur pardonnera aisément leurs partis pris, comme celui contre Peugeot.

Bien avant la formule qui a eu le plus grand retentissement, les détracteurs s’en prenaient déjà au machisme, à l’irresponsabilité et l’absence de préoccupations environnementales, de la série.

La série a pris son envol à partir de 1988 avec Jeremy Clarkson et son incroyable franc parler. Il rompt totalement avec les propos feutrés des critiques et n’hésite pas à traiter des nouveaux modèles de poubelles.

Il va pousser les propos polémiques très loin et se fera virer en 2015 pour une histoire de sandwich. Pour les producteurs la coupe était pleine bien avant. Mal leur en pris car l’émission a été plombée par ce départ.
Les nouvelles versions, dont les internationales, n’ont que peu d’intérêt. Matt Leblanc a fait quelques épisodes.

James May (2003) et Richard Hammond (2002) ont rejoint l’équipe par la suite. On alors le trio bien connu, auquel on rajoute l’énigmatique Le Stig.

Il est difficile de se souvenir de tous les épisodes qu’on a pu voir. C’est tellement dense à chaque fois, qu’on peut y trouver quelque chose. L’inventivité et le renouvellement sont permanents.

On arrive parfois à du grandiose comme pour l’anniversaire de la Jaguar type E.
Toutes les voitures prestigieuses sont passées dans la série. Sans exception.
Mais on aime ces batailles de voitures bas de gamme et/ou en très mauvais état.
Les camping cars peuvent être sérieusement martyrisés, cela leur apprendra.
L’acharnement contre les véhicules est la règle. On ne peut pas leur reprocher de déifier l’auto quand on voit ces multiples carnages.
Les voitures peuvent jouer au rugby, vont dans l’eau, sur une patinoire, dans les airs… Certaines n’ont que trois roues, dont la Reliant Robin. D’autres ont six roues… Et on se balade aussi en deux roues ou sans roues du tout.
Clarkson rentre à peine dans la Peel P50. Il va circuler avec dans les bureaux de la BBC.
Que dire de la courses de super-cars dans les entrailles du palais de Ceausescu ?
On apprécie ce comparatif de voitures en Albanie. Laquelle peut le mieux dissimuler un cadavre. Bien entendu on manie ainsi les clichés mafieux. Mais c’est bien cela qui fait rire.
On en voit du pays, comme avec la fameuse route des Carpates, la Transfăgărășan en Roumanie. Mais ils se rendent sur tous les continents. Ils iront à la recherche de la source du Nil, comme naguère d’autres explorateurs anglais. On les retrouve au Kazakhstan, en Bolivie, au Vietnam, en Birmanie, au Botswana, en Afghanistan, aux USA, à Abu Dhabi… et bien entendu dans la plupart des pays d’Europe.
Ils s’attaquent au pôle nord, aux volcans, aux routes les plus improbables.
Ils mettent en compétition des bateaux de courses, des avions de chasse etc. avec des bagnoles.
Un défi consiste à traverser Londres le plus rapidement possible. Il y a donc un vélo, une auto, un bateau.
Et chaque fois ils jouent avec l’imaginaire collectif, comme cette compétition de transport d’œufs en 2ch. La construction d’un pont sur rivière Kwai en Thaïlande…
Bien entendu j’en oublie des tas…

De nombreuses vedettes sont invités sur le circuit anglais. Ils y sont à l’aise.