Mourir peut attendre. Pire James Bond ? Fukunaga, Craig, Seydoux, Malek. 3/10

Temps de lecture : 4 minutes

Mais qu’est ce qu’il leur est passé par la tête de vouloir Cary Joji Fukunaga, pour réaliser le dernier James Bond, Mourir peut attendre ?

Ce film de 163 minutes est bien trop long. Le rythme est faible. Mais le plus grave, c’est la faiblesse de l’intrigue et le mélo facile qu’on veut nous faire avaler. Le buzzword du moment c’est l’ADN qui permet de cibler les attaques biologiques. Un clou chasse l’autre et ce dernier est tout rouillé.

Je ne m’attarde pas sur cette affaire d’oeil de verre mobile, qui permettrait à Waltz de voir et commander à distance. C’est proprement débile.

Le cas Mourir peut attendre est vite réglé.

  • Sauf si vous êtes un critique qui s’empiffre grâce aux dollars de la promotion ou parce qu’il est un idéologue croit devoir penser à notre place. Les mêmes qui encensent ce navet, feront semblant de se réveiller dans l’épisode suivant. Casser du sucre sur l’opus précédent, rend l’analyse plus crédible et donne accès à l’open bar du moment. C’est tout bénef.

On trouve donc de l’esbroufe généralisée, de la violence tous les 1/4 d’heure, des poursuites en bagnole, une sentimentalité plus que basique, le classique esprit revanchard…

Le manque d’idées fortes est flagrant. La psychologie est dérisoire. Cela pleurniche de tous les côtés. L’humour a totalement disparu.

On est dans une sorte de routine, mal interprétée et banalement conduite de surcroît. Même le méchant Rami Malek, mal grêlé au maquillage, est pitoyable et peu crédible, avec ces ricanements perpétuels. Il est juste là parce qu’on parle de lui en ce moment. Mais je ne l’ai jamais trouvé très bon. L’Oscar du meilleur acteur pour Bohemian Rhapsody, c’est vraiment n’importe quoi. Depuis un moment déjà cet Oscar devrait être rebaptisé en Oscar du plus grimaçant.

Christoph Waltz pourrait faire mieux, mais son rôle est minuscule. Où est passée l’inventivité d’un Skyfall avec un Javier Bardem en majesté et des doutes autrement plus profonds de notre Daniel Craig.

Ici Craig fait réellement has-been. Pas juste en raison des nouvelles exigences du rôle, qui depuis un moment tente de tuer la « masculinité toxique », mais plutôt parce qu’il a l’air commun et en panne. « Double O seven » ne casse pas des briques. Il est même vraiment moche ici. Il est temps qu’il s’arrête, la flamme s’est éteinte. Un très mauvais numéro. Craig semble en deçà des faux James Bond, qui se sont développés jusque là. Il a pourtant engagé des billes là dedans en tant que co-producteur.

Ralph Fiennes s’est sérieusement empâté lui aussi.

Léa Seydoux est totalement mémérisée. On ne croit pas une seconde à sa prestation de James Bond girl. Elle a viré maman poule et c’est totalement déprimant dans un James Bond. Là aussi vivement la retraite !

Ben Whishaw, « Q », s’en sort mieux dans A Very English Scandal.

Le reste de la distribution ne déchaîne pas l’enthousiasme non plus.

Plus personne ne fait rêver dans cet “épisode”. Certes on nous montre la belle cubain Ana de Armas, mais c’est presqu’à contrecœur. Il faudrait s’excuser de tant de féminité. Vivement qu’on place ici le produit Sandrine Rousseau. Un quota de personnes “colorées” vient nous rappeler que désormais les Oscars vivent à l’heure Woke.

La musique des ténèbres qui gangrène le film est chi***.

Mourir peut attendre, mais ce n’est pas une raison de nous faire des agonisants qui parlent toujours trop.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mourir_peut_attendre

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cary_Joji_Fukunaga

https://fr.wikipedia.org/wiki/James_Bond

https://fr.wikipedia.org/wiki/Skyfall

https://fr.wikipedia.org/wiki/James_Bond_girl

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rami_Malek

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