No pain No gain (2013) sport = danger ! Dopage stéroïdes Wahlberg, Dwayne Johnson 5/10

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On partirait d’une histoire vraie, celle des méfaits du « Sun Gym Gang » à Miami, en 1994 et 1995. Des sortes de Pieds nickelés de la gonflette, qui se sont mis à rêver de faire le mauvais coup du siècle.

Il faut comprendre que cet emprunt à la vérité est juste là pour donner une caution à ce film. Et même si les grandes lignes sont véridiques, le traitement des scènes clefs est forcément extrapolé. Personne n’a rapporté les petits détails du quotidien, alors que le film traite le sujet largement. Et puis c’est bien trop long.

Mark Wahlberg adepte forcené du renforcement positif, Dwayne Johnson culturiste simplet et outrageusement croyant, Anthony Mackie tout aussi bodybuildé et benêt, n’ont jamais commis eux en tant qu’acteurs les atrocités dont on parle. Les spectateurs ne se résoudront donc pas à les haïr. Vous saisissez le biais ?

Quand on met de tels acteurs dans la combine, il y a forcément de la triche. Les trois sont sympa. Mais logiquement il en a été autrement pour nos vrais apprentis gangsters.

Cela vaut aussi pour Tony Shalhoub et Ed Harris, l’un en parvenu spolié et l’autre en enquêteur obstiné.

A partir de là, la caution histoire vraie n’a plus beaucoup d’importance. Il faudra plutôt parler de divagations sadiques ou humoristiques à partir de faits divers.

C’est tellement long que les concepteurs sont obligés de faire une perpétuelle surenchère. Des femmes lascives en veux-tu en voilà. Avec par exemple une poule russe Bar Paly encore moins vraie que nature.

On nous dit ici et là que ce serait une critique du rêve américain. Je ne vois vraiment pas le rapport. Mais c’est répété si souvent que cela doit figurer dans un flyer distribué à la presse.

Non le modèle américain n’est pas critiquée, au contraire nos petits salauds cherchent à tout prix à s’y conformer. Et les forces de l’ordre tentent de le préserver en coinçant ces tricheurs.

Ce qui par contre est épinglé, c’est cette croyance aveugle en la force de la volonté. On est dans cet logique d’entraînement militaire dictatorial, mené par des gardes chiourmes hargneux, fait de provocations, de coups de pied aux fesses et d’excès divers, et qui suscite tant d’adhésion chez les malcomprenants outre-atlantique.

Ramené à l’échelon salle de sport, on rajoute des injections de stéroïdes pour aider un peu, comme jadis la pervitine au combat.

L’anti héros incarné par Mark Wahlberg est imprégné de cet esprit là. Il suit même des cours orchestrés par un coach charlot « create your destiny ». C’est le vieux coucou des méthodes de réussite personnelle, qui titille l’Amérique depuis des temps immémoriaux (Carnegie). Les seuls qui s’enrichissent avec cela ce sont ces auteurs fumistes.

  • Il est très facile de dire à un self made man, qu’il doit son succès au fait qu’il ait persévéré contre vents et marées, parce qu’il était convaincu de sa bonne étoile. Mais l’inverse est faux. 99 % de ceux qui n’ont misé que sur leurs convictions farouches et leur « destinée » se sont pris des râteaux magnifiques. La self Esteem ne suffit pas. Il faut du talent, il faut bosser.

Le film finalement est très classique. Gros budget, violence, excès, sexe, luxe… Tout le reste n’est que prétexte. La réalisation par Michael Bay et loin d’être terrible. Cela finit par être bien bordélique tout cela. C’est atrocement surjoué.

Je mets quand même 5/10 pour quelques belles images de naïveté et/ou d’horreur.

https://fr.wikipedia.org/wiki/No_Pain_No_Gain

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