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Le film de 2011 est déroutant. Il faut vraiment connaître ce conflit à têtes multiples pour s’y retrouver.

La Suède s’affiche comme neutre au départ de la Seconde Guerre mondiale. La Norvège est occupée par les Allemands.

En 1942, le risque pour les Suédois vient donc de l’Ouest et non pas de Sud-Est ; là où se trouve le berceau du Troisième Reich. C’est contre-intuitif et peu explicite dans le film. On ne sait pas trop d’où on parle. Ce qui brouille la compréhension des spectateurs non nordiques.

Deux frangins sont chargés de surveiller la frontière. L’un deux est gradé et fait observer étroitement la discipline. L’autre est plus insouciant, considérant qu’ils ne sont pas en guerre et que leur mission tient de la routine. Il se permet d’aller faire un tour au-delà des limites permises. Il sera fait prisonnier. Et le sort des prisonniers est peu enviable, comme on peut le voir sur un « exemple ».

Le frère discipliné est totalement partagé. Déjà qu’il devrait se marier le week-end prochain et que sa future lui met une pression considérable. Elle est enceinte, et selon leur point de vue, cela urge. Mais il n’a pas de permission. Et maintenant il se met en tête de rechercher son frère capturé par les Allemands. Sa hiérarchie lui interdit formellement de passer en Norvège. Il va se prendre un savon monumental. Mais on sent qu’il va désobéir.

Du coup, une autre équipe est désignée secrètement par les supérieurs inquiets. Elle est composée d’aventuriers peu recommandables. La fin justifie les moyens. Il faut impérativement remettre de l’ordre dans tout cela, sous peine de déclencher l’invasion. Le pire est à craindre, car ils ont l’autorisation de supprimer ces Suédois dissidents.

Dans ce long-métrage de deux heures, on a donc l’éternel conflit entre l’intérêt général et les intérêts particuliers. L’affiche est sinistre, mais bien dans le style outré dont on abuse en ce moment. Les soldats « nazis » sont des caricatures du mal absolu.

Histoire d’en rire : Tant qu’à faire on préfère encore le comportement du général Spontz (Roland Giraud) , lorsqu’il passe au fer à repasser le cou de la jolie pattemouille qu’est le collabo Adolfo Ramirez (Gérard Jugnot), dans inénarrable Papy fait de la résistance.

Mais comme ce récit guerrier est aussi romancé, les deux pôles disjoints peuvent converger. Le fait que le groupe qui soutient les deux frères ait trouvé les plans de la future invasion de la Norvège, permet d’assurer un heureux rééquilibrage. C’est bien entendu tiré par les cheveux.

Je suis étonné du titre, car je lis ceci sur Wikipédia, qui ne matche pas avec le film :

Operation Arctic Fox (allemand : Unternehmen Polarfuchs ; finnois : operaatio Napakettu ; russe : Кандалакшская операция ) [a] était le nom de code donné à une campagne de la Seconde Guerre mondiale par les forces allemandes et finlandaises contre les défenses soviétiques du front nord à Salla , en Finlande, en juillet 1941. L’opération faisait partie de la plus grande opération Silver Fox ( Silberfuchs ; Hopeakettu ) qui visait à capturer le port vital de Mourmansk .

Ce Gränsen / Beyond the Border de Richard Holm, donne dans la plupart des travers du genre. Héroïsme exacerbé, violence malsaine pour faire « plaisir » aux voyeurs et romances inutiles. Les acteurs ont des noms Ikéa, bien entendu, avec André Sjöberg (co-scénariste et acteur principal), Antti Reini, Bjørn Sundquist.