Partners – Avis film gay. Ryan O’Neal, John Hurt, Francis Veber 4/10

Temps de lecture : 2 minutes

Partners est un film américain hybride sur un scénario du français Francis Veber. Et en effet cette néo-cage-aux-folles sent le vaudeville à plein nez.

  • A la base c’est un thriller policier on ne peut plus classique dans sa forme : criminel en série, investigations, fausses pistes, suspense et danger croissants, acmé résolutoire finale. Le héros a gagné, il est sain et sauf. Le méchant a payé.
  • Mais le scénario se paye le luxe de colorer tout cela d’un vaste folklore homosexuel. On a une caricature des milieux gay du San Francisco des années 70-80. C’est comme cela qu’il cherche à se distinguer.

Et le vigoureux Monsieur Ryan O’NealBarry Lyndon de Stanley Kubrick ) se « travestit » en homo sainte ni-touche pour les besoins de l’enquête.

Son frêle compagnon de route dévoile progressivement des tendances de plus en plus affirmées.

Et dans leur planque, il va faire la bonniche protectrice, la « femme au foyer », avec des espérances de devenir sa « concubine ». C’est John Hurt qui joue maladroitement ce rôle de composition. On a vu mieux, vraiment.

O’Neal est résolument hétéro. Il n’apprécie pas du tout qu’on lui pince les fesses et du coup il comprend les indignations de la gente féminine, souvent sollicitée directement comme cela.

Au bout d’un certain temps, l’absence de femme le travaille.

Un jupon (porté par Robyn Douglass), lié à l’enquête, passe par là. Il ne résiste pas à l’appel de la chair de ce sexe flamboyant là.

Son acolyte en devient profondément jaloux.

Vous voyez l’idée ?

Il s’agit de mettre les uns et les autres à contre rôle, sans tout à fait se moquer de la « communauté », mais en en soulignant les supposés traits caractéristiques, avec plus ou moins d’humour.

Le film a été proposé à l’origine au « couple » Clint Eastwood et Woody Allen . Ce qui aurait pu donner quelque chose de plus fort.

Francis Veber écrit cela depuis Paris. Il n’a pas vraiment connaissance des réalités homosexuelles de la West Coast.

Résultat, on a affaire à un OCNI ; objet cinématographique non identifié.

Bien entendu ce film faiblard a été un désastre commercial.

Rex Reed écrit dans le New York Post : « Le dernier crime d’Hollywood contre l’humanité en général et les homosexuels en particulier est un creepshow stupide appelé Partners – stupide, insipide et homophobe – Un film sordide et superficiel… »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Partners_(film,_1982)

Envoi
User Review
0 (0 votes)

Laisser un commentaire