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On peut se plaindre de certains de ces documentaires animaliers actuels. Surtout si l’on y flatte un supposé anthropomorphisme des bêtes. On lime les dents des prédateurs, on s’assure que rien ne viendra heurter la sensibilité, ou plutôt la sensiblerie, des spectateurs conventionnels.

Mais ici une seule scène de Jan Haft (2020), sous plusieurs angles, m’a suffi pour décerner des lauriers. Celle des droséras, ces plantes animalesques, qui « mangent » les insectes.

J’ai rarement vu de si belles couleurs et une mise en scène si soignée. Comment font-ils pour arriver à une telle intimité avec ces plantes ? Cette dramaturgie naturelle en devient presque bouleversante. A voir avec cette caméra tournante car nos simples clichés ne rendent pas justice à ce travail.

Demandez à vous réincarner en droséra. En plus vous avez le choix : Drosera rotundifolia, Drosera anglica, Drosera intermedia…