Place Vendôme. Film Avis. Bacri, Fresson, Dutronc, Nicole Garcia – Résumé (1998) 2/10

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Place Vendôme, c’est du toc. Voilà un film prétentieux, insipide et très mal goupillé.

On y voit beaucoup d’esbroufe et du luxe extrême. C’est juste fait pour tromper le chaland. Le spectateur, qu’on prend vraiment pour une bille, est soumis à cet étalage clinquant. On lui fait miroiter les grosses sommes et des immenses diamants. On parle ici le déci-carat (je viens de l’inventer)

Ce pauvre diable, bloqué sur son fauteuil, devrait être subjugué.

On lui montre un large panel de vedettes, pour achever de le convaincre, qu’on n’a pas lésiné. Les bijoux et les biftons sont sans doute des faux, mais la Deneuve, le Bacri, le Fresson, le Dutronc, vous voyez bien que ce sont les vrais !

C’est prendre le public pour des imbéciles. En tout cas, c’est un calcul totalement raté de la production.

Ce récit est plat, sans le moindre intérêt et inutilement tarabiscoté. Aucune profondeur, que des poses d’acteurs sur le déclin et passablement épuisés. On s’ennuie d’autant plus, qu’ils ont l’air sérieusement de s’enquiquiner, eux aussi.

  • Deneuve voudrait nous faire croire qu’elle se met en danger en jouant à l’alcoolique affranchie. La bougresse pourtant persiste à se faire reluire.
  • Bacri est cet éternel râleur désabusé, au spectre étroit et qui n’intéresse plus guère les producteurs.
  • Fresson ne dure pas très longtemps à l’écran et c’est bien dommage. Lui seul a de l’épaisseur.
  • Dutronc par contre promène sa morgue tout au long de l’histoire. Il voudrait encore être le play-boy qui trimbale son piège à fille, son piège tabou, ce joujou extra qui fait crac boum hu. Vu qu’avec les fill’s en tomb’nt à mes g’noux. Peu crédible le papi.
  • Emmanuelle Seigner est coutumière de faux pas. On la voit dans le meilleur, comme dans La Neuvième Porte de Roman Polanski ou l’étonnant La Vénus à la fourrure du même Roman Polanski, son mari. Mais aussi dans du très nul, comme Le code a changé (2009) ou Ni une, ni deux (2019) ou elle est deux fois pire.

Ce film fait tout de travers. La réalisation de la pauvre Garcia est loupée.

Une seule idée parcourt le film, c’est une embrouille commencée de longue date, mi-sentimentale mi-intéressée, avec des ressentiments en veux-tu en voilà, et d’innombrables petits rebondissements forcés. C’est à ne plus rien y comprendre, malgré l’explication finale.

Là encore, l’entortillement du scénario vise à nous faire croire que l’on est dans un schéma de haute voltige. Alors que c’est tout simplement peu crédible et clownesque.

Une fois que l’on a détecté que ce ne sont que des allers-retours entre le sentimentalisme des uns et les intérêts de chacun, avec des tirs croisés, on peut nous aussi inventer des variations toutes aussi superflues.

Les sentiments en question ne tiennent pas la route. Les transactions vertigineuses semblent être menées par des enfants, tellement c’est peu sérieux. Et penser que la plus bête, celle qui n’agit que par intuition, la Deneuve, soit celle qui s’en sorte le mieux, dans ce milieu de requins madrés, est consternant. Faut-il en rire ou en pleurer ou simplement zapper. Je conseille la troisième solution.

Ce du grand n’importe quoi est à la portée du plus obscur scénariste. Même un algorithme combinatoire ferait mieux.

Un supplice de près de deux heures !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Place_Vend%C3%B4me_(film)

Ce n’est pas toujours de la tisane.
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