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Ce n’est pas ici un des plus grands musées du monde, comme le serait l’Ermitage à Saint Pétersbourg. Non ici il s’agit d’une ribambelle de petits musées et d’édifices sacrés ou laïcs qui hébergent des œuvres notables. Ces entités disparates forment un réseau appréciable lorsqu’ils sont mis bout à bout. Il y a beaucoup à voir. Sans doute trop pour un court séjour. De grâce évitez vous l’indigestion. Ne pratiquez pas le tourisme intensif comme l’aurait fait en son temps Stakhanov. Vous avez le temps de revenir quand vous voulez.

Des noms d’artistes reviennent régulièrement, de palais en palais. « En tous chemins, en tous lieux… »

Le Palais des Doges est incontournable, pour quiconque s’approche de la place Saint-Marc.

Même James Bond s’en est approché trois fois.

Comme la plupart de ces constructions de « riches » congrégations, ou de ces maisons des métiers de pointe, il est d’abord un cadre exagérément luxueux. C’est copieux, trop copieux. Ses décorations sont volontairement tape à l’œil. Mais c’est aussi un cadre idéal pour les réalisations des peintres de Venise que sont le Tintoret, le Titien, Tiepolo et Véronèse. Ils sont d’ailleurs venus pour décorer tout cela.

La Ca’d’Oro « Maison d’or » est avant tout le palais le plus emblématique du Grand Canal, avec sa « dentelle » en façade. On y trouve ce qu’il faut en matière d’art.

Ce n’est pas cet édifice qui est détruit, rien que pour nos yeux, dans Casino Royale. Un travail 3D remarquable.

Le Musée Guggenheim que l’on doit à Peggy, contient un grand nombre d’œuvres de sa propre collection. Ce sont des œuvres récentes, presque décalées par rapport au classicisme ancien de la Sérénissime. On y trouve des tableaux d’excellentes qualités de Klee, Kandinsky, Picasso, Braque, Dalí, Magritte, Chirico, Mondrian, Yves Tanguy, Paul Klee, Duchamp, Kandinsky, Juan Gris… et il ne faut surtout pas oublier Max Ernst qui fut un temps le mari de la mécène. Quel goût sûr ! Si je ne devais en choisir qu’un, c’est vers ce musée que j’irais.

La Ca’Rezzonico sur le Grand canal est devenu un musée avec une salle pour Tiepolo et la mise en avant de son ” Nouveau Monde” – Mais aussi Guardi, Rubens, José de Ribera, Canaletto et bien d’autres… Il y a pas mal d’inconnus qui ne sont pas tous de premiers plans. J’espère qu’ils fournissent des trottinettes électriques pour fuir au plus vite certaines peintures/pâtisseries.

La Galerie de l’Académie héberge du lourd : Bellini, Giorgione, Carpaccio, Tintoretto, Véronèse et Tiepolo.

La Scuola Grande di San Marco, date de 1260. On peut citer des réalisations de Giovanni et Gentile Bellini, du Tintoret… Le terme scuela est un faux amis. Car il s’agit d’abord de maisons destinées aux corporations, aux congrégations et aux philanthropes. Ces bonnes œuvres correspondaient implicitement à une redistribution. C’était la règle pour qui voulait préserver la paix sociale et une relative bonne entente entre les strates de la population. Mais ce système non confiscatoire se devait d’être canalisé par les donateurs.

La Fenice est une salle d’opéra du XVIII e siècle. Il est présent dans cette énumération car il regorge de peintures. Et à aussi ce sont des grandes tartines sur lesquelles on étale le culturel. Pas toujours du meilleur goût. La musique qu’on y joue a plus d’importance.

Commentaire MuséeTV : « Venise est réputée pour être la capitale des amoureux. Mais la ville abrite également de nombreux lieux culturels qui renferment des tableaux des plus grands peintres. On y retrouve la Galerie de L’Académie qui renferme une collection de peintures vénitiennes du XIVème au XVIIIème siècle avec des œuvres de Titien ou Véronèse. La Maison d’Or appelé Ca’dOro expose également des peintures de Botticelli et de De Vinci. Dalí et Picasso sont exposés au Musée Guggenheim, qui contient la collection de Peggy Guggenheim, renfermant des pièces d’art modernes, surréalistes et abstraites. »