Samuel Fuller, il y a des noms comme cela, qui nous disent quelque chose et dont on peut donc espérer beaucoup. Ce réalisateur est même dans les petits papiers du Jean-Luc Godard de la bonne époque, puisqu’il l’a fait tourner dans Pierrot le fou.
Cruelle déception avec ce Police spéciale de 1964 ! The thriller moralisateur, mais qui ne veut pas en avoir l’air, est un mauvais film et puis c’est tout. Fuller est doublement blâmable, en tant que scénariste et réalisateur.
La tristounette Constance Towers oscille entre un rôle de voyageuse de commerce, de prostituée, de femme repentie et de sainte dévouée aux enfants malades, au point qu’on en a le tournis.
Et cette actrice de deuxième zone ne nous convainc pas, même si elle accepte ici d’avoir à un moment la boule à zéro, même si elle se prend pour Bette Davis ou Joan Crawford. Elle ne fait illusion ni en pute, ni en femme soumise.
Michael Dante est cet homme riche qui accepte de l’épouser malgré son passé. Lui n’est pas tout rose. Il cache son côté tortionnaire envers les petits. Ça va mal finir ! Légitime défense ?
L’intrigue devient classiquement policière, avec traque, exigence d’aveux, emprisonnement à tort, et forcément un deus ex machina qui la disculpera. Ce « machin » cinématographique, fabriqué de toutes pièces, ne vaut pas tripette.
Fuller voudrait nous faire croire qu’il y a de la psychologie là dedans. Mais ce ne sont que des ficelles à deux balles (trois sous?) basées sur le thème newborn, cher aux chrétiens évangéliques, avec ce qu’il faut de descente aux enfers, suivie dans le meilleur des cas de la rédemption.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Fuller
https://en.wikipedia.org/wiki/The_Naked_Kiss
https://fr.wikipedia.org/wiki/Police_sp%C3%A9ciale
https://fr.wikipedia.org/wiki/Constance_Towers