J’avais le souvenir que c’était mieux que cela. Encore un mythe cinématographique qui s’écroule !
Et si l’on peut aimer ce film, ce n’est que pour la prestation magique de Jean Yanne. Pas pour Chabrol !
En fait le visionnage hier de « Merci pour le chocolat (2000) » du même Chabrol, m’a ouvert les yeux.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce réalisateur présumé de la nouvelle vague, n’est pas un si grand bonhomme du cinéma que cela.
- Même s’il a fait un relativement bon Violette Nozière.
On retrouve ici, le rythme lent, les indices appuyés, le scénario carré et peu crédible, la lourdeur, la linéarité et bien d’autres défauts.
Même si la psychologie est ici plus travaillée.
Je peux reprendre mon texte pour le travail sur Merci pour le chocolat (2000):
- Tout est archi souligné en permanence. On est sur des rails, sans possibilité de penser par soi-même, sans la moindre liberté d’imaginer. C’est frustrant cette façon de faire rigide et directive, car le spectateur va soit plus vite, soit plus lentement dans sa tête…
Je rajouterais que lorsque Chabrol se risque dans du « policier », cela devient en fait du mauvais Maigret.
Et la comparaison est voulue puisqu’on peut mettre face à face « Que la bête meure » et « Maigret et l’écluse n°1 ». On a le même Jean Yanne, brillant acteur dans ces rôles d’homme infect, puissant arriviste et sans scrupule.
Mais le souffle du Maigret, son intrigue, sa viscosité très travaillée, c’est vraiment autre chose. Et pourtant ce n’est qu’un téléfilm.
Le glauque dans Chabrol est plus superficiel, plus convenu.
Rien de bien subtil en fait.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Que_la_b%C3%AAte_meure
Michel Duchaussoy
Jean Yanne
Caroline Cellier
