Quelle joie de vivre. Delon fasciste, amoureux, anarchiste. Pape Clément, Jeux interdits. 6/10

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Ce titre Che gioia vivere n’a aucun sens, à moins qu’il ne pratique volontairement le contresens. Les comédies politiques sonnent toujours très bizarrement.

Dans les années 20 en Italie, deux troufions sont démobilisés, dont Alain Delon qui a réellement 26 ans. Sans le sou, ils prennent la première offre venue. Ils ne voient pas le mal à espionner pour le parti fasciste, les imprimeries de gauche, qui fabriquent des tracts révolutionnaires. Son acolyte Giampiero Littera poursuivra dans cette voie de l’ultra-droite. Et bien évidemment Delon ira dans le sens contraire.

Et pour cause ! Une des imprimeries est un repère d’anarchistes encartés, commandé par le chef de famille, l’impayable Gino Cervi. Et Alain sera capté sentimentalement par sa fille, la toute mignonne Barbara Lass. La Romaine vaut bien une messe (version communiste/anarchiste).

Mais la divine Barbara privilégiera l’engagement pour sa chapelle au début. Pas question de céder aux émotions bourgeoises. Et Delon, pour les besoins de sa cause, se fabriquera une image d’anarchiste chevronné, en mission à Rome afin de commettre des attentats.

En fait de tels poseurs de bombes étaient attendus, il n’a donc qu’à aller dans le sens du poil. La situation devient quand même très embarrassante. Il marche sur des œufs explosifs en permanence.

La belle devient amoureuse de Delon, mais juste en tant que révolutionnaire.

  • C’est le syndrome Superman, ces filles n’ont d’yeux que pour le plus fort côté, du médaillon de ces Janus.

Le jeune premier, grimé en conspirateur, sera aidé par le grand-père, Carlo Pisacane, qui est encore plus doctrinaire que les autres, mais qui se laisser amadouer.

Ce film de près de deux heures est trop long. Il sombre vite dans la farce, avec un passage secret loufoque dans une prison, un Ugo Tognazzi en barbu terroriste slave, l’explosion terroriste de l’Arc de triomphe de Constantin et pas mal d’autres frivolités inutiles…

On doit cela, au très sérieux René Clément, celui de La Bataille du rail, des Jeux interdits, de Plein soleil, de Paris brûle-t-il ? Étonnant !

C’est du beau noir et blanc, avec des images bien contrastées. Ce qu’on appelle la photographie est particulièrement soignée.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Quelle_joie_de_vivre

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Cl%C3%A9ment

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