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Des excuses :

Qu’est ce que j’ai bien été faire dans cette étrange zone là ?

A décharge : il était courant dans le temps que les personnes qui se prétendent intellectuelles aient une marotte populaire. Une façon d’avoir un ancrage affirmé dans le réel ordinaire. Bernard Pivot a été un ardent défenseur du sport, dont le football… mais aussi du Beaujolais, pour ne citer que lui.

Eh bien moi, qui prétend apprécier les jeux de l’esprit, je n’ai pas peur d’affirmer mon plaisir à voir de belles Miss. Une affirmation extrêmement dangereuse de nos jours de contrition féministe. Mais j’assume pleinement.

Bien accompagné, par une adepte de Mme Cordula (elles sont très nombreuses), j’ai sauté sur l’occasion, pour l’épisode du vendredi, celui de la synthèse.

Bien m’en prit. Ce combat de Miss, à coup de lingerie et de make-up, a été bien sympathique. Et je ne moque pas, promis !

C’est un art élitiste que de devenir Miss France. Ce n’est pas à la portée de tout le monde. Ces cinq là se sont bien défendues en leur temps. Ne soyez pas méprisants, svp.

Amandine Petit, Miss France 2021 apporte cette belle lumière qui met en valeur toute son ingénuité. « Plus douce qu’aux enfants la chair des pommes sûres… » ? Une Miss est une tentatrice. Et quand elle prend des regards enfantins, cela n’en devient que plus potentiellement délicieusement coquin (eh oui les Miss donnent envie, c’est une loi de la nature. Relisez la métaphysique de l’amour de Schopenhauer)
Clémence Botino, Miss France 2020, avec son charme caribéen et son port de Reine, a bien mérité d’être la gagnante à nouveau. Une Miss qui triomphe des autres Miss, avec ce qu’il faut de modestie et ce qu’il faut de taquinerie. Magnifique leçon d’équilibre. Elle représentera la France au concours international Miss Univers 2021 en décembre. Qu’elle gagne ou qu’elle perde ne changera rien. C’est une étoile, elle le restera.
Camille Cerf, Miss France 2015 n’a pas démérité. Son choix d’habit a été brillant. L’audace de ce décolleté vertical, permis par une belle veste ouverte, montre que la beauté est aussi la résultante d’une savante composition. Le bonheur se trouvant plus dans l’allusion que dans le franchement explicite. On peut parler d’invention formelle. Parce que c’est elle et parce que c’est ce costume là. Cette « révélation » est évidente pour tous les gens sensibles. Elle reste un effrayant tabou pour certaines furies animées d’un dogmatisme punitif.
Cindy Fabre, Miss France en 2005 démontre qu’une belle femme accomplie a l’avenir devant elle. Au moins un temps. Des personnes embellissent avec les années. C’est très injuste, comme l’est le don d’être belle. Cela devrait servir de contre-exemple au stupide égalitarisme ambiant.
L’Alsacienne Nathalie Marquay, Miss France 1987, vient nous rappeler que les roses ne sont pas éternelles. La production des Reines du shopping a voulu satisfaire les règles de composition habituelles. Une personne valeureuse mais moins aidée par la nature est toujours présente. Et parfois elle gagne. Il s’agit de démontrer que les dés ne sont pas pipés. Et puis Mme Cristina Cordula a parfois du mal avec celles qui sont trop jolies. Jalousie ?

Une autre leçon fondamentale, c’est l’oubli. Miss d’un jour, Miss toujours prétendent-elles, comme pour se rassurer. Pas si sûr. La beauté et la gloire sont éphémères, surtout maintenant, à l’heure du « consommable », du clic à la seconde, du jetable. Les débuts de la télévision ont créé des vedettes endurantes. Maintenant nos coups de coeur se remplacent l’un l’autre, à toute vitesse. Etait-ce pour autant mieux avant ?

Un sérieux progrès civilisationnel a fait que les Miss authentiques dans les faits, mais non certifiées (et les Misters)(sur Internet, Instagram etc), sont devenues innombrables, à travers le monde. La beauté n’est pas rare, ce qui ne l’a rend pas moins chère à nos yeux. Elle est juste devenue accessible… à qui sait l’amadouer.

Quant au reste, comme l’humanitaire, les bonnes causes en général, autant que cela soit servi par des vrais professionnels. Là cela donne un goût bizarre d’alibi. On peut s’en passer. Ce n’est pas d’ascétisme et de flagellation qu’il s’agit.