Temps de lecture : 3 minutes

Voir aussi une tentative originale d’explication dans : Avis. La Strada. Film. Giulietta Masina Christ-femme-enfant, Fellini Mozart. Salvator mundi. 8.5/10

Résumé / histoire :

Le prédateur forain Zampano (Anthony Quinn) remplace son assistante décédé mystérieusement, par la pauvre Gelsomina. Sa mère qui ne peut même pas la nourrir la vend pour une misère. Cette petite femme paraît peu futée. Elle ne sait rien faire. L’homme « aux poumons d’acier » la mène à la baguette… vraiment.

Il la dresse comme un animal de foire. Il la viole dans sa carriole. Elle n’ose rien dire et pense même à la longue que cela pourrait être une marque d’affection. Il n’en est rien. Cette montagne de muscle est juste une brute épaisse. Il couche avec n’importe qui et ne se soucie pas du tout de sa malheureuse pupille.

A peine consciente de ce qui lui arrive, elle n’en est pas moins dévastée. Mais cela ne la change guère des souffrances qu’elle a toujours connu. Elle croit trouver un peu de considération lorsqu’elle arrive enfin à s’impliquer un peu dans le spectacle ambulant. Mais le compte n’y est pas. On sent l’émancipation possible. Oh trois fois rien !

Un jeune funambule, interprété par Richard Basehart, passe par là. Il est solaire alors que Zampano est sinistre. Il a une sorte d’humour simple que peut comprendre. Il pourrait être son sauveur. Mais le vieux brigand flaire le risque. Les deux vont devoir s’affronter. Le jeune échappe de peu à la première attaque, mais succombera accidentellement à la seconde.

Gelsomina semble avoir perdu le contact avec la réalité, à partir de là. Mais j’ai une autre interprétation. Vous pourrez l’évaluer le lien plus loin sur l’Avis. Avis La Strada. Giulietta Masina Christ-femme-enfant, Fellini Mozart. Salvator mundi. 8.5/10

Tout au long de l’histoire, des personnages tentent de sauver Gelsomina ;’équilibriste dont on vient de parler, le chef du cirque, la nonne. Et même Zampano impuissant devant ce qui lui semble une folie, tente d’abord de la remettre là où il l’a prise. Elle ne veut pas. Dans son infinie bonté, elle croit même pouvoir sauver Zampano : « que fera-t-il sans moi ? ». Elle se croit unie à lui par l’amour physique qu’il lui vole. On peut la croire malade de l’empathie, tellement elle ressent à jamais la douleur de l’autre.

Zampano pleurera toutes les larmes de son corps, sans doute pour la première fois de sa vie, lorsqu’il prendra conscience qu’elle a disparu à jamais. Paradoxalement, Zampano dans toutes ses composantes, est très humain, donc faillible.

Voir à présent une tentative originale d’explication dans : Avis. La Strada. Film. Giulietta Masina Christ-femme-enfant, Fellini Mozart. Salvator mundi. 8.5/10