Roberta – Avis film. Fred Astaire, Ginger Rogers -Résumé (1935) 7/10

Temps de lecture : 2 minutes

Une comédie moderne, vivante, dansante, chantante et décontractée.

Et ce, seulement 8 ans après «Napoléon», la version muette d’Abel Gance, ou autres films silencieux et surjoués.

Du cinéma bridé au cinéma libéré ! On mesure le chemin parcouru !

Fred Astaire fidèle à lui-même, en Huck Haines, un musicien fantaisiste, brillant, subtil et déchaîné. Le roi indiscuté de la claquette. Nos anciens étaient sous le charme de ces numéros répétitifs. Nous, les jeunes d’alors, beaucoup moins. Mais il faut reconnaître au moins l’exploit sportif.

Ginger Rogers magnifique en Lizzie Gatz / la pseudo-Comtesse Scharwenka. La blonde brille de mille feux. Elle danse en brisant toutes les limites, sans jamais se départir de sa grande aisance et de son sourire étincelant. Maintenant, il faut avoir l’air de souffrir pour obtenir un Oscar.

  • Ce qui ne gâche rien, c’est que ce nom de Scharwenka sonne bien à mes oreilles. Une Scherwenka a laissé des traces dans l’histoire familiale du côté d’un oncle mariée à une Polonaise.

Irene Dunne campe Stéphanie, la belle brune en retrait. Mais qui en a sous le capot. La vraie princesse en somme !

Le grand Randolph Scott incarne John Kent. Le problème des grandes tailles, c’est qu’on a souvent l’impression que l’influx nerveux met un certain temps à parcourir toute la structure.

Je passe sur Roberta elle-même en Helen Westley. Elle figure une boss âgée, à la tête d’une maison de couture parisienne. La « vieille » femme digne et propre de sa personne, semble une figure inévitable pour transmettre les valeurs traditionnelles d’alors. Les Max Brothers s’en sont bien moqués.

Ce n’est pas tout à fait une comédie musicale à part entière. L’intrigue garde une certaine place. Mais tout cela est peu crédible et cousu de fil blanc. Et tout le monde s’en moque, à juste titre.

Aujourd’hui comme hier, on visionne cela pour se détendre. Et ça marche ! Il se pourrait même qu’on soit en train de redécouvrir ce genre.

Pour l’instant ce retour est plus dans le drame musical que dans la comédie musicale, comme pour le néo « A star is born ».

Mais vous verrez, au retour de la crise, tout reviendra comme dans les années 30, en chantant gaiement plutôt qu’en pleurant. On redécouvrira que le Cinéma a de sérieuses vertus cathartiques.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Roberta_(film,_1935)

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