Nos concepteurs réalisateurs « institutionnels » seraient-ils épuisés ? Parfois, ils ne savent plus trop quoi inventer pour tenter de nous divertir et de nous instruire.
Et comme toujours, quand il y a un coup de mou, ils tentent de se refaire avec des compilations, sous un angle qui se veut différent.
Ce n’est pas trop le cas ici, puisqu’il n’y avait pas trop de mystère que ces trois vedettes se connaissaient.
Il y a un côté les Trois Grâces connues (charme, beauté, créativité) dans cette opus de 2020.
Bien que les artistes concernés s’acharnent à paraître simples et accessibles, le reportage en fait des idoles. Le côté « bande mythique de copains pour la vie » n’arrange rien. On traite cela comme un exploit surnaturel de vouloir être ensemble de temps en temps, alors qu’on partage le métier et l’époque.
D’ailleurs le cercle était bien plus large comme le montre Jean Rochefort : « « J’ai eu la chance, en arrivant au Conservatoire, de tomber sur une brochette de gugusses tout à fait intéressante ! Il y avait là Belmondo, Marielle, Pierre Vernier, Bruno Cremer, Annie Girardot… »
On se doute bien qu’avec 30 minutes pour chacun, il y a une multitude des choses à nous dire. C’est quasi inratable un coup comme cela.
Rochefort et Marielle seraient plus « fous » que Noiret. Patrice Leconte en fait deux provinciaux (Rochefort et Marielle) et un Parisien (Noiret).
Ils jouent chacun leur partition certes mais leurs différences sont plus complexes et plus subtiles que cela.
Ceux qui les ont côtoyé et témoignent et qui démontrent ainsi que le cercle relationnel et professionnel était bien ouvert :
Françoise Fabian, Patrice Leconte, Joël Seria (bel extrait « des fesses » dans Les Galettes de Pont-Aven), Thierry Lhermitte, Laurent Heynemann, Édouard Baer , Julie Ferrier, Bruno Putzulu…
Les copains d’abord de Brassens, ce sont des copains de galère, pas des copains de réussite comme ici.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Trois_Gr%C3%A2ces
