Seven Swords. Têtes coupées, épées tranchantes, Wuxia. Tsui Hark. 4/10

Temps de lecture : 4 minutes

A qui est destiné cette imbécilité puérile ? Aux enfants ? Bien entendu que non, vue la violence gerbeuse, qu’on y déploie.

Et pour les adultes un peu doués de raison, c’est pour le moins critique.

Reste une frange d’inconditionnels des films wuxia (films asiatiques de cape et d’épée). Ceux là ne s’embarrassent pas de rationalité, ils sont juste là pour prendre des coups dans le ventre, afin d’assurer l’exquise douleur d’un très attendu catharsis.

Pas grand-chose ne tient debout dans ce scénario, alors qu’il est présumé tiré d’un livre historique emblématique.

La monomanie développée dans ce ChinaPark de la castagne (sur l’air d’Europa-Park), est simplette.

Nous sommes dans un XVIIe siècle mi-rêvé, mi-réel. Le chef féodal de la dynastie Qing, veut mettre un terme au dangereux armement de son peuple. Mais ce Joe Biden bridé, doit d’abord lui interdire les formations en arts martiaux. Cette graine de violence. En soi, c’est louable. Mais il y a des intentions monopolistiques cachées.

Pour plus de clarté dans le message, le grand Manitou Qing, condamne à mort ceux qui s’y opposent.

Mais il y a un biais. Il délègue ces basses besognes, dont ne voudrait pas la police, à des méchants crasses, qui n’hésitent pas à faire des collections de têtes coupées. Ce sont des preuves, mais il y a aussi des plaques. Par appât du gain, ils sévissent bien au-delà du périmètre prescrit. Une bonne méthode pour arrondir ses fins de mois. Il y aura même des enfants innocents dans le lot.

En raison de la parité, c’est une Charlie Yeung sans pitié, qui incarne Wu Yuan Yin, la Chute céleste. La jolie Latrodectus mactans (Veuve noire ) démontre que la testostérone ou l’éducation ne sont pas les seuls responsables. On a vu cela dans les camps nazis (femmes au service du Reich. Féminisme tortionnaire)

  • L’indignation, suivie de vengeance, est le moteur ultra-classique de ces navets qui empruntent aux Westerns ! On retrouve les personnages clefs du genre, dont le vieux traître Lau Kar-leung qui s’amende.

Les pauvres prolétaires (paysans en l’occurence) sont toujours méritants. Les gentils voudraient bien qu’on leur fiche la paix. Pour cela il faudrait prendre les armes, ce qui les mettrait en fâcheuse posture. On voudrait bien être outré par tant d’injustice, mais on sait d’avance que cela se terminera bien pour les meilleurs. Bâillements !

Les mecs sympathiques ont de jolis surnoms. Donnie Yen en Chu Zhao Nan, le Dragon, Leon Lai en Yang Yun Chong, l’Éphémère. Kim So-Yeon nous fait une gentille Luzhu et Zhang Jingchu n’est pas en reste.

Heureusement, il y a un héro capable de défendre le village menacé à lui tout seul. Il va s’aider de sept épées sortilèges et de six autres épéistes compétents, confiés par un vieux sage. Ce dernier est kitsch à souhait.

Avec ce jeune personnage, on est en plein dans ces lassants combats acrobatiques, avec un seul gaillard contre des dizaines d’affreux, mais qui gagne à la fin. On a beau dire que c’est le mythe, c’est primaire et consternant.

Sun Honglei nous fait un l’opportuniste principal, Fire-wind. Il est trop zélé dans cette affaire de têtes coupées. Fort de ses troupes en nombre, il ne lâche pas le morceau.

La belle Zhang Jingchu s’en sortira. Mais c’est la seule du village.

Fort de l’inversion de la problématique, les gentils solliciteront l’empereur Qing pour qu’il permette à nouveau les arts-martiaux et l’auto-défense ; Donald Trump va être content.

Ce trop long film hong-kongais (148 minutes) est réalisé en 2005 par Tsui Hark. C’est tourné dans le Xinjiang avec la bénédiction de la république populaire de Chine. Ni voyez donc par une satire de l’intransigeant Xi Jinping.

Il faut bien avouer que la « photographie » est superbe. Mais comme c’est contaminé par des combats sans fin, on n,a pas trop le temps d’apprécier. 18 millions de dollars de foutu.

*

*

*

https://fr.wikipedia.org/wiki/Film_d%27arts_martiaux

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chine

https://en.wikipedia.org/wiki/Seven_Swords

https://fr.wikipedia.org/wiki/Seven_Swords

Donnie Yen
Leon Lai
Charlie Yeung
Sun Honglei
Lu Yi
Kim So-yeon

Envoi
User Review
0 (0 votes)

Laisser un commentaire