The Golden rut (2016) 6.5/10 Josh Ashy Nick Holden

Ornière dorée ? Un film indépendant avec tout le charme du genre mais aussi certaines faiblesses.

Un film fait par et pour Josh Ashy Holden (32 ans) … et son frère Nick Holden (36 ans)

Que peut faire un même acteur, réalisateur et scénariste quand il s’attribue le rôle principal de son propre film ?

Il se met en scène lui-même en interprétant de surcroît un acteur qui joue à l’acteur.

Il multiplie ainsi l’exposition de son propre talent, sous des facettes variées.

Miroir, oh mon miroir, dis-moi que je suis le plus beau…

Ce n’est pas le premier à faire cela. Mais cela reste un peu inconfortable pour le spectateur un tant soit peu critique.

C’est quoi au fond ce truc ? De l’endogamie, de l’entre-soi pour les gens du milieu ? Du narcissisme primaire ? De la facilité, Je parle de ce que je connais ?

On ressent un peu tout cela dans le rôle clef.

Mais il y a quand même une mise à nue et une certaine sincérité.

On y trouve également de la fraîcheur. Ce n’est pas du cinéma comme les autres. Rien de bien prévisible dans le scénario. Une certaine indolence, voire de passivité de la part de Josh Ashy Holden, fait qu’il est plus guidé par les évènements, que maître de son destin. En cela il incarne bien certains hommes de la trentaine, au début de la piste.

Et puis il y a le truc des jumelles à l’identique. Laura Flannery joue le rôle des deux sœurs, ce qui est aussi l’occasion d’attirer l’attention en traits appuyés, sur ses propres talents. Encore l’acteur en démonstration. On voit deux « possibilités » pour ce qui paraît peu ou prou la même personne. Et ce relativisme fait penser.

L’actrice en Ebby montre une face un peu plus sobre. Quoiqu’elle soit déjà pleine de tempérament. Elle agit plutôt dans le soft ou la série rose.

Elle devient la compagne de Josh en lui faisant suivre une variante actuelle du chemin du tendre. Un itinéraire sans concession, mais avec des « gâteries » graduées. En bonne Américaine, elle est directe. Elle lui demande par exemple tout de go combien il gagne et s’il est en mesure d’assurer le train de vie d’une famille.

L’autre sœur, c’est Alex. Une forte personnalité et une sorte de tornade sexuelle qui consomme tout ce qui se présente, homme lascif ou femme libidineuse. C’est du hard.

Elle fait irruption dans l’histoire alors que Josh se débat avec difficulté pour essayer de démarrer une carrière et consolider son union récente.

Et donc les appétits et les exigences d’Alex vont perturber ce laborieux cheminement.

Lui, qui voudrait ménager la chèvre et le choux, devra prendre une décision s’il veut retrouver ses esprits.

Le charme violent du biface féminin fait qu’on est prêt à tout pardonner au film. De ce côté, c’est réussi.

Les déboires professionnels de Josh nous entraînent dans ce petit monde assez curieux des agents, des réalisateurs, des profs de comédie.

C’est sans doute caricatural, mais cela donne lieu à quelques bons numéros.

Il y a donc des seconds rôles solides.

Nick Holden est l’ami et le confident de Josh. Il joue un prof de bien-être, yoga et tuti quanti. Une touche d’humour bienvenue.

Bill Wise fait un bon réalisateur parvenu et sentencieux. Une autre touche d’humour.

Marco Perella est un petit prof d’art dramatique. Un conseiller proche de Josh, qui est plutôt imprévisible et rigolo.

Au total, on voit là des talents encourageants.

Et puis, on ne va pas faire la fine bouche, c’est une comédie après tout !

Les frère Holden pourraient nous surprendre à l’avenir…

https://www.imdb.com/title/tt5025254/

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