Le film déploie une belle esthétique. Au début ces épures colorées font illusion.
L’action est soutenue et les histoires fonctionnent au poil, avec même de la logique. Ce qui est rare dans le genre.
Ce danois incarné par le célèbre Mads Mikkelsen ne manque pas de caractère.
Il est sur le quai de gare dans le Far-West et attend sa femme et son fils, en provenance de la vieille Europe. Ils ne se sont pas vu depuis sept ans. Quelle joie ! Immédiatement tout recolle entre ces belles personnes.
Les choses vont sérieusement se gâter quand ils vont prendre la diligence. De mauvais garçons vont tuer le fils et violer puis tuer cette femme. Notre héros nordique a tout fait pour les empêcher. Peine perdue.
C’est une hécatombe. En plus de leurs assassinats, les bandits vont tué les cochers. Mads les rattrapent et les exécutent à son tour, puis il s’enfuit totalement désemparé. La scène sanglante peut être interprétée différemment. Comme il a en face de lui des gens de mauvaises foi, il passera pour le meurtrier de tous.
Le frère d’un des bandits/violeurs liquidés est un salaud ultra-corrompu qui a fait main basse sur la zone. Il réclame vengeance…
Le mot vengeance est lâché et ce film prometteur s’enfonce à présent dans tous les clichés des films de cowboys. Ce ne sont que coups de pistolets, traquenards, trahisons, opportunisme des faibles et tout le tralala.
On baille, car on sait bien à partir de là que le gentil s’en sortira, en tuant un à un ceux qui l’ont fait souffrir.
Dommage, vraiment dommage. Mikkelsen méritait mieux. La participation d’Eva Green n’a aucun intérêt. Les pires crapules ont des noms français. C’est pas gentil cela. Et même notre illustre Cantona joue ici la racaille. C’est pas bien Eric !
Une seule belle phrase restera, que je ferais facilement mienne : « inutile de se battre quand c’est perdu d’avance »
https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Salvation_(film)
- Mads Mikkelsen (VF : Yann Guillemot) : Jon
- Eva Green : Madelaine
- Jeffrey Dean Morgan (VF : Anatole de Bodinat) : Delarue
- Éric Cantona (VF : lui-même) : le Corse
- Mikael Persbrandt (VF : Hugues Boucher) : Peter
- Douglas Henshall (VF : Emmanuel Lemire) : le shérif Mallick
- Jonathan Pryce (VF : Olivier Hémon) : le maire Keane
- Alexander Arnold (VF : Rémi Caillebot) : Voichek
- Nanna Øland Fabricius (VF : Claire Beaudoin) : Marie
- Michael Raymond-James (VF : Vincent Ozanon) : Paul
Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage1et selon le carton du doublage français.