Transformers (2007) 5/10 DreamWorks

Temps de lecture : 3 minutes

Les Transformers étaient avant tout d’astucieux jouets, qui ont fait la joie de nos garçons. Ces bagnoles désarticulables, correspondaient à des produits dérivés, de dessins animés assez stupides.

Ce film de 2007 est la démonstration du savoir faire inégalé de DreamWorks Pictures. Une société crée sous le patronage de Spielberg et qui a su absorber et amplifier les connaissances en animation numérique de Pacific Data Images. Tout repose là dessus.

De l’animation, rien que de l’animation ou presque. Et c’est bien le problème.

Les transformations des voitures en robots complexes et gigantesques, et vice versa, sont éblouissantes. Mais cela ne suffit pas à faire un film intéressant. C’est juste du spectacle. Un peu comme au cirque, des numéros et rien de plus.

La toile de fond reste ultra-conventionnelle.

On nous refourgue cette sempiternelle armée américaine, avec tout son attirail, tous ses gadgets, ses immenses salles de staff avec des écrans tout partout.

Ça pue le patriotisme primaire. L’armée doit adorer prêter son gros matos, pour se faire de la pub à si bon compte. Il y a même de gros clins d’œil contre les Iraniens, les nouveaux ennemis jurés des USA.

Et puis il y a ces geeks de pacotille, qui pianotent comme des fous et qui finissent inéluctablement par trouver la solution inespérée. Ce ne sont que des faire-valoir ds cavaliers bleus. Une intrigue à peine remise au goût du jour.

Pourquoi nous, pauvres Européens, on devrait se coltiner tout cela sans broncher. Je sais que le me répète, mais je hais cette doxa.

Tout est trop rapide, trop haletant, trop énervé. Dommage, car cela ne permet pas d’examiner de près, ces magnifiques compositions robotisées. Mais c’est surtout fait exprès, pour nous empêcher de réfléchir.

  • Un gars célèbre, W.S., avait déjà très bien exprimé cela, il y a des siècles : C’est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.

Plus facile de nous gaver de toutes ces bêtises, quand on finit par nous neutraliser le cerveau. C’est la même technique que pour le fast food. Trop gras, trop sucré, trop salé… et on se dépêche de terminer, comme s’il y avait urgence. Il faut faire vite avant d’arriver aux fatidiques 20 mm, qui nous auraient permis de nous rendre compte, qu’on est en train d’avaler une cochonnerie.

Autres clichés de maintenant :

L’humour un peu téléphoné des robots.

  • Ils ont appris les langues humaines (en fait que l’américain), par les médias télévisuels. Et donc ils s’expriment comme cela, avec des phrases toutes faites.
  • Et ces gigantesques robots de dizaines de tonnes, font « oups » quand ils massacrent, juste par leur poids, les jardins des maisons de banlieue.

L’intrigue amoureuse classique dans ces gamineries.

  • La plus belle fille du collège ne sait pas que son héros se cache derrière un tout petit et terne personnage. Elle ne se souvient même pas qu’il est dans sa classe. Et pourtant ces deux opposés vont devoir se rapprocher et finir par « copuler » (les robots le pensent et l’expriment ainsi)

La voiture a une énorme place.

  • D’abord, parce que c’est la base des Transformations. Mais aussi car c’est un accessoire indispensable chez les Américains. D’ailleurs dans les voitures d’occase pour collégiens, il y a une nette hiérarchie, qui ouvre plus ou moins le registre des possibles. La voiture usée basique, c’est celle qui fera de vous un « 40 ans, toujours puceau »… mais le modèle vraiment pourri peut vous emmener à 50, 60 ans… en tête à tête avec votre collection de timbres ou de porte-clefs.

Shia LaBeouf se débrouille bien pour incarner ce jeune héros en devenir.

Il suffit à la Megan Fox de l’époque d’apparaître, pour que tout se Transforme réellement. Les métaux les plus durs vont se ramollir. Et les « machins » les plus mous, vont se raidir. De la bombe !

Jon Voight joue une fois de plus, ce haut personnage un peu perdu, mais plus lucide que les autres. Là il est secrétaire à la Défense, c’est à dire ministre. Il entre, et tout le monde se met debout.

John Turturro n’est quasiment là que pour faire de la figuration. Il est parfaitement inutile, hors à penser que cela fait joli sur l’affiche.

Voilà. Et dire que les Transformers ont fait des petits. On en est au moins à sept (très) longs métrages dans cette série ! Et ce n’est pas fini. (Jésus reviens !) Planquez-vous !

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Pourquoi ne pas tenter un « second look », quand on se fait à nouveau attraper par un film ? Vous remarquerez que j’ai sérieusement gonflé la note dans l’analyse suivante qui et plus récente – Mais ce nouveau 7/10 ne concerne que la première partie du film (7/10 + 3/10 donne 5/10) c’est ici => https://librecritique.fr/transformers-1-2007-7-10-analyse-2/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Transformers_(film)

Megan Fox
Peter Cullen
Shia LaBeouf
Jon Voight
John Turturro
Josh Duhamel

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