Néo-morale lourdingue – Film mollasson, visqueux, ennuyeux – Scénario conformiste et prévisible, malgré ses airs d’implication dans une certaine actualité – Réalisation lente plombée par ces sempiternelles « ambiances » qui polluent le cinéma français – Débauche bling bling et pauvreté en idées – Plutôt mal joué.
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Naïma est une jeune fille sage d’à peine 16 ans. Elle vit modestement avec sa mère sur la Côte d’Azur.
Sa cousine Sofia est par contre une vraie Zahia Dehar ( l’affaire Zahia ), tant physiquement que pour les mœurs licencieuses et opportunistes. C’est d’ailleurs elle qui joue son propre rôle. Il n’y a donc pas de triche.
Elle ne jure que par la vie de « fille facile ». Elle est entretenue au gré des rencontres et ramène ses sacs de luxe comme autant de trophées. Elle s’est mis en tête de sortir Naïma de sa vie terne en lui faisant partager ses « valeurs ».
Elles se font embarquées sur un yacht dit de rêve, façon oligarque ou footballeur du plus haut niveau. Il y a là un bellâtre jouisseur, Nuno Lopes, et un homme plus calme, Benoît Magimel. Et on peut parier que Naïma sera « sauvée » grâce au gentil.
Cela reste une romance édifiante et bas de gamme. Que Zahia s’expose ainsi n’a rien de courageux. C’est une exhibitionniste née. Et pour la production c’est un « coup » médiatique inespéré. les djeuns ne peuvent manquer de vibrer avec cette ambiance, qu’ils pensent « aristocratique ».
La Zahia est nue, si j’ose dire. Et on voit qu’elle n’a pas grand chose à nous offrir à part ses boudins artificiels. Et je ne parle pas là que de son physique. C’est une baudruche médiatique comme une autre. L’affligeant journal Libération y voit du « Bardot » et du « Rohmer » (Marcos Uzal). On croit rêver tellement la critique ciné est tombée bien bas.
C’est un film peu intelligent et qui très hypocritement veut quand même nous en mettre plein les mirettes, avec sa débauche d’objets précieux et d’êtres inaccessibles. Cette réalisatrice, féministe activiste, Rebecca Zlotowski semble se prendre très au sérieux. Et elle ne nous épargne pas la présence d’un jeune copain homosexuel maniéré. Elle est ainsi en phase avec la demande nord-américaine de quotas de « minorités opprimées » (cf nouvelles normes des Oscars). Attristant !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rebecca_Zlotowski


https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_fille_facile


- Mina Farid
- Zahia Dehar
- Benoît Magimel
- Nuno Lopes
- Clotilde Courau
- Loubna Abidar
- « Riley » Lakdhar Dridi
https://www.liberation.fr/cinema/2019/08/27/une-fille-facile-une-classe-au-dessus_1747598/
