Je n’ai pas lu le livre malheureusement. Mais de ce que je connais de Guy de Maupassant par ailleurs, il est impossible que ce récit Une vie (L’humble vérité) soit si morne et si peu intéressant.

Il semble plutôt que Alexandre Astruc ait massacré notre grand auteur. Ce n’est vraiment pas très bien raconté. On a à faire à une coquille vide.

Et puis la « vie » en question est sérieusement écourtée, puisque tout le chapitre des déboires avec son fils Jean devenu adulte a été sabré.

Il ne reste que la double tromperie de son mari.

Il faut dire que dans ce résultat pitoyable, la consternante Maria Schell y est pour beaucoup. Avec son sourire de sainte vierge crucifiée, elle est franchement énervante.

Pas mieux pour Christian Marquand, en mari infidèle. Mais lui n’a pas envahi autant le cinéma de son époque. On lui pardonne.

Avec une Maria Schell sur le dos qui pourrait lui en vouloir (hors les féministes) de s’intéresser aux deux autres « femmes de sa vie »

D’abord Pascale Petit qui nous fait une mignonne servante Rosalie.
Puis la gracieuse Antonella Lualdi qui semble bien à son aise en belle Gilberte de Fourcheville.

Tout cela tourne en mélo pour midinettes, avec défense moralisatrice de la courageuse femme bafouée. Un plaidoyer pour l’enchaînement à vie des maris. Ce qui est un contresens lorsqu’on connait la vie de l’auteur, l’homme aux 300 femmes.