Vie de Brian Jones. Avis documentaire ARTE. Rolling Stones tuent le père. Résumé. (2020) 8/10

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Toutes les occasions sont bonnes pour parler des Rolling Stones.

Ici on attaque le morceau par l’angle Brian Jones.

On ne le sait pas assez, mais c’est ce musicos hors pair qui a fondé et édifié le groupe. Son attrait profond pour le blues a fait qu’il a orienté les appétences du public dans cette direction. Ce choix original était loin d’être gagné d’avance.

Les débuts étaient faits d’interprétations de grands classiques de cette veine afro-américaine, certes électrifiée et remise au goût du jour.

Mais sous l’impulsion d’un nouvel impresario aux dents longues, il a fallu passer à la vitesse supérieure avec d’authentiques créations. Là, notre homme joliment coiffé, semble avoir calé un peu.

De plus l’émergence d’un pôle puissant Mick Jagger + Keith Richards, au sein du groupe a amené à ce qu’il soit évincé progressivement. D’après la thèse du documentaire, c’était ça ou la mort des Rolling Stones.

Son autonomie et ses addictions n’ont pas aidé non plus. Enfin ses histoires de coeur l’ont mis dans un monde à part, également.

Il a fini drogué, alcoolique et ostracisé. On l’a retrouvé noyé dans sa piscine. Toujours précurseur, le premier du club des morts à 27 ans célèbres.

Il est toujours édifiant d’analyser ces dynamiques de groupe. Ce qui se passe là haut (?) n’est pas bien différent que ce qui se passe chez nous, les terriens ordinaires.

Du point de vue musical, il est à noter que ce reportage pointe bien sur les apports précis de ce dandy obscurci.

Un travail bien fait par Patrick Boudet, même si on est conduit par un fil de « recherche d’une explication ». Il faudra quand même se résoudre un jour à se débarrasser du psychologisme et reconnaître aux individus et à leur parcours, un génie propre.

Mais bon, depuis le « péché originel » qui fonde notre civilisation judéo-chrétienne, on est quand même bien imprégné de cette obligation d’obtenir un mea culpa. D’ailleurs, et c’est bien montré, le premier concerné a été le père de Brian. Un scientifique qui avait besoin de trouver une origine à la chute, et un ou des coupables. Il pensait surtout lui a cette femme qui l’aurait abandonné dans la tourmente. Anita Pallenberg qui l’a laissé pour se mettre avec Keith Richards.

Patrick Boudet a travaillé pour ce documentaire. Il y a là des témoignages intéressants.

L’allusion au film « La vie de Brian » est claire.

https://www.arte.tv/fr/videos/086904-000-A/la-vie-de-brian-jones/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Brian_Jones_(musicien)

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