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On connaît la recette de ces documentaires récents. Nouvelle technique égale nouvelles opportunités d’explorations.

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Bon, le documentaire vu d’en haut ne date pas d’hier. On a apprécié en son temps Vu du ciel (série télévisée) de Yann Arthus-Bertrand entre 2006 et 2011. Mais c’était une autre époque. Les prises de vue étaient bonnes, Arthus Bertrand avait l’œil incontestablement.

Mais le récit écologique sommaire, culpabilisant et plein de pathos, qui l’accompagnait, a perdu beaucoup de son « charme ». Il commence même à nous irriter grandement. On commence tout doucement à nous libérer de cette emprise quasi « sectaire ». Confer notre commentaire sur Home : home-arthus-bertrand-film-religion-ecologiste-manipulations.

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Le drone apporte un plus, à condition de ne pas en abuser. Confer la discussion « Pour ou contre les drones ? » dans decollage-pour-la-grande-bretagne-ecosse-en-drone-stephen-rooke. Mais il n’y a pas que ce support de caméra dans le film. On voit ici où là l’ombre d’un hélicoptère mais aussi des montgolfières.

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Dans cet exposé de 2019, le plateau de Gizeh nous est montré en long et en large, au risque de paraître trop insistant. On connaît déjà bien les pyramides et le Sphinx. Lorsque nous étions enfants ma sœur rabâchait son « Khéops, Khéphren et Mykérinos » pour l’école. Cette scie verbale m’est restée définitivement dans la tête. Ma lassitude ne vient donc pas des pharaons ou des édifices monumentaux.

Fait nouveau, le très récent Grand Musée des antiquités est adossé à ces merveilles désormais. Et l’on voit éclore pas loin la nouvelle cité administrative.

L’Islam domine le pays et donc le récit fait la part belle aux mosquées de toutes les périodes, en mode ascensionnel. Il y a incontestablement de belles choses, surtout dans l’ancien.

Pour équilibrer avec les 10% de présence copte, les églises caractéristiques sont également montrées. Et c’est bien intéressant.

L’Alexandrie d’Alexandre le Grand est mise en valeur comme il se doit ; en appuyant sur l’importance de l’influence hellénistique « phare » (hum). La Dynastie_lagide ou ptolémaïque s’étend quand même jusqu’à notre sacrée Cléopâtre.

Des sites voisins bien moins connus et porteurs d’histoire nous sont présentés. De plus en plus passionnant.

Plus à l’ouest, on découvre l’oasis de Siwa avec l’étonnante forteresse de Shali. Dont l’attrait vient aussi du fait que les édifices soumis à l’érosion, « fondent » sous nos yeux. Ce qui donne une harmonie de la décomposition à l’ensemble. Mérite assurément le détour.

Le nouveau Canal de Suez paraît moins exotico-culturel. Mais c’est instructif de le montrer comme cela.

Le parcours en accéléré au dessus des rues du Caire est assez cocasse.

Le réalisateur Hossam Aboul-Magd a fait du bon boulot. Il connaît de près son sujet. Son regard semble assez détaché du conformisme occidental à vocation touristique, tout en ménageant notre intérêt de futurs voyageurs.

Et pour une fois, on pourrait presque apprécier Le Caire et autres lieux, comme des endroits où il ferait bon vivre. Ce qui n’est pas commun pour des lieux décriés régulièrement pour leur pollution. On viendrait presque à redouter davantage l’afflux de touristes, que les embarras locaux.